Comment les astronomes font-ils pour se repĂ©rer dans l’espace ?

astronaute espace
Crédits : PIRO4D / Pixabay

L’Union astronomique internationale a rĂ©cemment Ă©tabli un nouveau rĂ©fĂ©rentiel cĂ©leste international – ICRF3 – permettant aux astronomes de se repĂ©rer beaucoup plus prĂ©cisĂ©ment dans l’espace. Il sera mis en place dès le 1er janvier 2019.

Dans l’espace comme sur Terre, les chercheurs ont besoin de cadres de rĂ©fĂ©rences pour se repĂ©rer. Sur Terre par exemple, pour Ă©valuer le sommet d’une montagne, les chercheurs s’appuient sur plusieurs donnĂ©es, comme la latitude, la longitude ou l’altitude. Dans l’espace, c’est un peu plus compliquĂ©, car tout est en mouvement Ă  des vitesses folles. «Les cadres de rĂ©fĂ©rences sont très importants lorsque vous ĂŞtes assis sur une Terre qui se dĂ©place Ă  une vitesse de 112 654 km/h autour d’une Ă©toile qui se dĂ©place autour de 724 204 km/h», explique Grant Tremblay, astrophysicien au Centre d’astrophysique Harvard-Smithsonian (États-Unis).

Pour se repĂ©rer, les astronomes ne peuvent pas s’appuyer sur les Ă©toiles du ciel nocturne. Celles-ci – souvent trop proches – Ă©voluent trop rapidement. «Cela signifie qu’il serait nĂ©cessaire de dĂ©finir un nouveau système de rĂ©fĂ©rence tous les deux ou trois ans afin de maintenir le niveau de prĂ©cision requis», note le professeur Johannes Böhm, du dĂ©partement de gĂ©odĂ©sie et de gĂ©oinformation de l’UniversitĂ© technique de Vienne. Les quasars, en revanche, sont plus fiables car plus lointains (entre 100 millions et 10 milliards d’annĂ©es-lumière), et donc relativement stationnaires compte tenu des distances impliquĂ©es.

«De nos jours, nous connaissons des centaines de milliers d’objets dans l’espace qui Ă©mettent un rayonnement extrĂŞmement intense et de grande longueur d’onde, poursuit le chercheur. Ce sont des trous noirs supermassifs au centre de galaxies lointaines, Ă©galement appelĂ©es quasars, qui sont parfois situĂ©es Ă  des milliards d’annĂ©es-lumière de nous». Ce nouveau cadre de rĂ©fĂ©rence prend ici appui sur les positions de 4 536 quasars.

Ce nouveau cadre, beaucoup plus prĂ©cis que les versions antĂ©rieures (1998 et 2009), permettra par exemple d’Ă©valuer de manière beaucoup plus fine la position d’objets astronomiques ou d’engins spatiaux explorant de nouveaux mondes.

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