Ce 21 juillet en France marquera le 50e anniversaire la célèbre mission Apollo 11 au cours de laquelle, pour la première fois, des hommes se sont posés sur la Lune. L’occasion de revenir sur la rudesse de certaines expériences. Comme le simple fait de faire ses besoins.
L’élimination de nos déchets organiques est un besoin vital auquel ne peuvent bien évidemment pas échapper les astronautes. De nos jours, ces derniers s’y prennent des façons suivantes. Un long tube, menant à un incubateur, est utilisé pour la petite commission. L’urine est alors aspirée avant d’être finalement recyclée pour être transformée en eau potable. Les déchets solides sont également aspirés par le même incubateur, sur lequel se trouve un « siège ». Notez que les astronautes ne s’assoient jamais vraiment puisqu’ils sont en apesanteur. Après avoir placé un sachet plastique autour du petit trou du siège, ces derniers font leurs besoins, puis doivent rapidement fermer le sac à la main pour ne pas que les déchets « s’envolent ». Ça, c’est pour l’ISS. Mais qu’en était-il pour les astronautes des missions Apollo ?
Des techniques rudimentaires
Les ingénieurs de la NASA étaient en effet tellement occupés à trouver un moyen d’emmener des Hommes sur la Lune sans encombre qu’ils ne se sont pas vraiment concentrés sur les commodités. Pour la petite commission, les membres d’équipage – tous masculins – portaient des cathéters qui se fixaient sur le pénis. Un peu comme un préservatif. Un tube recueillait alors l’urine qui était ensuite aspirée dans un sac attaché à l’extérieur de la combinaison.

Pour la grosse commission, les astronautes déféquaient dans des sacs prévus à cet effet, directement collés à leurs fesses dans leur combinaison. Ce système était si rudimentaire que les membres d’équipage, pour les missions moyenne ou longue durée, subissaient un lavement avant de partir. Ils étaient également soumis à un régime riche en protéines afin de réduire la quantité de déchets à produire.
Toujours est-il que ces « poches », une fois retirées, étaient ensuite entassées dans un gros sac poubelle contenant également les divers déchets alimentaires. Pour la petite anecdote, notez que sur la toute première photo prise par Neil Armstrong sur la surface lunaire figure l’un de ces sacs poubelle. Ce dernier lui avait été tendu par son compagnon, Buzz Aldrin, alors qu’il descendait l’échelle. On imagine effectivement qu’après quatre jours passés à trois dans leur petit habitacle, les odeurs devaient commencer à devenir problématiques. D’où l’intention d’Aldrin de s’en débarrasser au plus vite.
Notez également qu’à ce jour, 96 sacs laissés par les astronautes lors des missions Apollo gisent encore à la surface de la Lune.
Source
Articles liés :