La cryo-microscopie électronique est une technique particulière de préparation d’échantillons biologiques utilisée en microscopie électronique en transmission. Celle-ci a été utilisée par divers chercheurs dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Grâce à elle, nous savons comment le Covid-19 attaque notre organisme. Ainsi, il s’agit ici d’une nouvelle piste pour l’élaboration de nouveaux traitements mais il faudra se montrer patient.
La cryo-microscopie a permis d’avancer
Originaire de Suisse, le Pr.Jacques Dubochet a reçu en 2017 le prix Nobel de Chimie pour ses travaux en cryo-microscopie électronique. Cette technique a récemment permis d’obtenir des images à l’échelle moléculaire du coronavirus Covid-19. Dans un premier temps, des chercheurs étasuniens sont parvenus à identifier la protéine de surface permettant au virus de s’accrocher aux cellules pulmonaires avant de les infecter.
Toutefois, la véritable avancée vient d’une équipe de l’Université Westlake de Hangzhou (Chine), dont les résultats ont été publiés dans la revue Science le 4 mars 2020. Par le biais de la cryo-microscopie, les scientifiques ont compris comment la dite protéine détournait les fonctions primaires des cellules pulmonaires afin de permettre au virus de se multiplier.
Une attaque détaillée
Le récepteur de la cellule pulmonaire ciblé par la protéine n’est autre que l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2). Présente en grand nombre dans les poumons mais aussi le cœur, les reins et les intestins, sa fonction principale est d’abaisser la tension artérielle. Un des chercheurs chinois a donné une image, considérant que l’organisme était une maison, le coronavirus un voleur et l’enzyme ACE2 la porte d’entrée forcée. Désormais, il est question de mettre au point un traitement ciblé, dont l’objectif sera d’éviter que la protéine malveillante parvienne à s’attacher à l’enzyme.

Crédits : Université Westlake de Hangzhou / Science
Vers un nouveau traitement ?
Le fait est qu’un tel médicament n’est pas encore d’actualité. En ce moment, les médicaments anti-viraux combattent la multiplication du virus mais pas son processus d’infection. Cependant, l’étude chinoise ouvre une nouvelle piste mais il faudra se montrer patient. Il est premièrement question de trouver une substance efficace contre la protéine en question. Ensuite, il faudra s’assurer que le nouveau médicament n’engendre pas d’effets secondaires dangereux pour l’organisme.
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