Comment la pandémie a-t-elle modifié notre façon de faire les courses ?

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Il s’avère que la pandémie de Covid-19 façonne notre façon de nous nourrir. Deux tendances de consommation alimentaire contraires se sont imposées durant et après le confinement. Certains consommateurs ciblent les aliments santé et bien-être tandis que d’autres cherchent du réconfort en consommant des produits gras et caloriques.

Deux tendances opposées

La pandémie de Covid-19 a modifié notre façon de vivre, qu’il s’agisse du port du masque ou encore des mesures d’hygiène à respecter. Le confinement a lui aussi laissé quelques traces dans les esprits. Selon un article du Huffigtonpost US publié le 20 juillet, il est également question de changements beaucoup plus subtils. Or, l’un de ces changements concerne notre façon de faire les courses.

Deux fortes tendances de consommation alimentaires se distinguent, du moins en ce qui concerne les États-Unis. La première concerne les personnes qui achètent des produits sains qui, selon ces dernières, les aideront à se défendre contre les maladies. La seconde tendance est relative à une augmentation des ventes d’aliments dits « réconfortants ». Ces achats d’aliments gras et caloriques seraient une réponse au stress, à l’anxiété et à l’ennui générés par le confinement mais aussi par la maladie elle-même.

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Mêmes tendances, raisons différentes

Frances Zelazny, directrice marketing de la plateforme d’analyse Signals Analytics, a été interrogée par le quotidien étasunien. Selon l’intéressée, les fortes tendances observées avant la pandémie se maintiennent aujourd’hui. En revanche, les raisons de ce maintien sont différentes. Avant la pandémie, les produits végétaliens étaient en hausse, et leur achat motivé par la recherche de bien-être, d’un mode de vie sain, d’un entretien de la forme physique ou encore dans un souci d’écologie ou de bien-être de l’animal. Avec l’arrivée du coronavirus, les consommateurs achètent davantage ce genre de produit avec pour principale motivation l’espoir d’un renforcement du système immunitaire.

L’autre tendance se trouve à l’extrême opposé. Un article publié par Bloomberg fin mars 2020 évoquait la forte augmentation des ventes de certains produits alimentaires tels que les chips (+30 %), les bretzels (+47 %) ou encore les pop-corn (+48 %). Ces achats de « malbouffe » concernent surtout les personnes qui se sont retrouvées au chômage à cause de la pandémie, ou tout simplement celles sujettes à l’isolement et à l’ennui. Autrement dit, ce genre de nourriture représente pour ces personnes une source de réconfort.

En 2016, des chercheurs britanniques estimaient que lennui pouvait conduire les personnes à consommer des aliments peu recommandables pour la santé. Or, si la pandémie est en elle-même source d’anxiété est de stress, le confinement et les situations de perte d’emploi génèrent également de l’ennui !