Par le biais d’une technique de sa propre conception, la start-up portugaise 3 D Modeling Studio désire lutter à sa manière contre les déchets marins. Selon elle, sa technologie permettrait de régler le problème en partie.
Les bateaux et les déchets marins
L’actualité évoque beaucoup des déchets plastiques dans l’océan et de la surconsommation générant ce type de déchets. Toutefois, il s’agit d’un ensemble de divers matériaux dont les sources sont multiples. Or, rappelons que 32 % des déchets marins de l’Union européenne proviennent des cargos et autres bateaux de pêche, comme le souligne ZDnet dans un article du 13 septembre 2019.
Or, la pollution issue de ces bateaux est encadrée depuis 1973 et l’adoption de la Convention internationale pour la prévention de la pollution (MARPOL) de l’Organisation maritime internationale (OMI). Celle-ci concerne tout type de pollution marine causée par les navires, qu’elle soit accidentelle ou fonctionnelle, volontaire ou involontaire. La convention précise notamment que les navires doivent garder leurs déchets à bord afin de pouvoir les traiter au retour au port. En fait, il s’avère que cette obligation est régulièrement contournée. De plus, il est plutôt difficile pour les autorités de contrôler le volume de déchets ayant été traités correctement ou évacués illégalement en mer.

Une technologie déjà testée
Lorsque l’on évoque la start-up 3 D Modeling Studio et sa technique de cartographie laser baptisée Clever-Volume, il n’est aucunement question de s’occuper des déchets déjà présents dans la mer. En revanche, il s’agit de calculer automatiquement les volumes de déchets solides présents dans un conteneur ! Basé sur la télédétection par laser (LIDAR), ce procédé ne dépend pas des conditions d’éclairage du site, mais du faisceau laser. Ainsi, cette technique permet de procéder à des vérifications bien plus précises, et donc d’épingler les éventuels contrevenants.
Selon 3 D Modeling Studio, cette technique de cartographie laser est d’ores et déjà testée dans le port de Barcelone (Espagne). Outre des mesures plus précises, il s’agit également de réduire la main-d’œuvre nécessaire à ces opérations de contrôle. Cette phase de test pourrait donc ouvrir la porte à un déploiement de Clever-Volume à l’ensemble des installations portuaires. Il s’agit en tout cas d’une idée plutôt intéressante dans le cadre de la lutte contre la pollution marine.
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