Comment cette immense tour parvient-elle à purifier l’air d’une ville chinoise ?

tour anti smog
Crédits : David Y. H. Pui

Il s’agit d’un genre d’édifice qui pourrait régler le problème de la pollution de l’air urbain. Cette tour d’une centaine de mètres de hauteur installée en Chine serait capable de purifier 10 millions de mètres cubes d’air quotidiennement !

Cette tour prototype située à Xian, capitale de la province chinoise du Shaanxi (7 millions d’habitants) piège toutes les particules environnantes dont le diamètre est inférieur à 2,5 microns. Cela tombe plutôt bien, car ce genre de particules sont, contrairement aux PM5 et PM10, celles qui pénètrent les poumons le plus en profondeur et ne sont pas capturées par les masques que portent généralement les citadins.

Selon les créateurs, 10 millions de mètres cubes d’air seraient ainsi épurés chaque jour et cela a été mesuré sur une dizaine de points répartis sur une surface d’une dizaine de kilomètres carrés autour de la tour. Par ailleurs, durant les pics de pollution, une baisse de 15% des PM2,5 aurait été constatée.

L’édifice de 100 mètres de hauteur est entouré d’une sorte de serre de 3500 m² dont le rôle est de chauffer l’air entrant dans la tour. L’air chaud plus léger que l’air froid s’élève naturellement et traverse une série de filtres situés dans la tour. C’est ainsi que l’air se libère des particules que celui-ci contient.

Ce projet est porté par Junji Cao, expert chinois en géochimie, géologie et météorologie qui entend bien ne pas s’arrêter en si bon chemin. En effet, la première tour ne serait qu’un modèle réduit d’une seconde qui devrait voir le jour dans un avenir proche. Cette nouvelle tour devrait mesurer 500 mètres de hauteur et être dotée d’une verrière de 40.000 m². Cette fois, il sera question d’épurer l’air pollué sur une zone de 30 km² autour de la construction.

Évidemment, nous attendrons de voir si ce genre de tour fera également ses preuves, mais il est facile d’imaginer l’installation de deux ou trois tours de ce genre pour nettoyer l’air des villes les plus polluées. En revanche, il est clair que le mieux serait d’accélérer la transition écologique mondiale et abandonner les énergies fossiles, mais nous n’y sommes visiblement pas encore.

Sources : Sciences et Avenir – PositivR