Des études récentes suggèrent que les comètes pourraient être une source potentielle de vie extraterrestre sur des exoplanètes en dehors de notre Système solaire.
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Au cours de ses premiers jours, la Terre a été bombardée par des astéroïdes, des comètes et autres corps cosmiques. Les comètes, en particulier, suscitent l’intérêt des scientifiques en raison de leur potentiel à transporter des ingrédients organiques. Pour cette raison, elles pourraient bien avoir joué un rôle crucial dans l’émergence de la vie sur Terre. Alors que les scientifiques continuent de débattre sur le sujet, une autre question se présente : les comètes pourraient-elles également semer les graines de la vie sur des exoplanètes au-delà de notre Système solaire ?
Pour tenter de le savoir, des chercheurs de l’Institut d’astronomie de l’Université de Cambridge ont développé des modèles mathématiques. Il s’agit de représentations abstraites basées sur des équations qui tiennent compte de divers facteurs, tels que la vitesse des comètes, les caractéristiques des systèmes planétaires, les impacts potentiels et d’autres variables pertinentes.
En développant ces modèles, les chercheurs ont alors pu simuler différentes situations et scénarios afin de comprendre comment les comètes pourraient interagir avec les systèmes planétaires. Ces travaux ont notamment permis de prédire et d’analyser les trajectoires potentielles des comètes, les vitesses d’impact et les conséquences sur la survie des molécules organiques transportées par ces comètes.
« Nous en apprenons constamment davantage sur l’atmosphère des exoplanètes, nous voulions donc voir s’il existait des planètes sur lesquelles des molécules complexes pourraient également être transportées par des comètes« , note Richard Anslow, principal auteur de ces travaux.

Des systèmes plus propices que d’autres
Les résultats de ces simulations suggèrent que les systèmes planétaires similaires au nôtre, avec des étoiles semblables au Soleil, pourraient effectivement offrir des conditions idéales. Les chercheurs identifient même des systèmes privilégiés impliquant plusieurs planètes étroitement regroupées. Ils pourraient en effet ralentir une comète, favorisant ainsi davantage le transport d’éléments organiques.
Cependant, des problèmes pourraient se poser sur des planètes rocheuses entourant des étoiles naines rouges, les étoiles les plus communes de la galaxie. Les chercheurs ont en effet observé que les planètes rocheuses dans des systèmes avec des étoiles naines rouges subissent des impacts à plus grande vitesse, ce qui pourrait poser des défis pour la survie des molécules organiques transportées par ces objets. En outre, les planètes de ces systèmes peuvent être plus espacées les unes par rapport aux autres. Cela pourrait donc affecter la probabilité qu’une comète puisse « rebondir » suffisamment entre leurs orbites pour livrer ses molécules organiques.
Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Proceedings of the Royal Society A.