Cocaïne : Que sniffent les acteurs dans les films ?

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La consommation de cocaïne a été popularisée dans des films tels que Scarface, Trainspoting ou encore le Loup de Wall Street. Les accessoiristes du cinéma américain nous parlent de la « coke » utilisée dans les films.

Popularisée au cinéma, la cocaïne a également du succès sur le petit écran comme en témoignent les séries télévisées telles que Narcos ou The Knight. Le site américain Hopes& Fears s’est amusé à demander à différents accessoiristes professionnels les secrets entourant la fabrication et la présentation d’une fausse cocaïne. Il ne s’agit pas seulement de rendre photogénique cette « coke » factice, mais également de faire en sorte qu’elle soit ingérable par les acteurs.

Ce que les accessoiristes en disent

« C’est généralement de la fécule de maïs, mais vous pouvez y ajouter un peu de poudre pour bébé, car elle devient vite collante et lourde », explique Gillian Albinski, accessoiriste pour la série Homeland.

« Nous n’utilisons pas de sucre en poudre parce qu’il devient collant. Et nous n’utilisons pas de farine non plus parce qu’elle devient grumeleuse dès qu’il fait humide » indique Kenn Finn, chef accessoiriste pour la série The Knick.

« J’ai appris, depuis, que la vraie cocaïne était parfois coupée avec ça », ajoute-t-il, à propos de l’inositol, un composant de la vitamine B utilisé aujourd’hui pour fabriquer la fausse cocaïne.

« Cela s’absorbe vraiment facilement dans les sinus et ça n’affecte pas les cordes vocales […] c’est souvent utilisé à Broadway » explique Natalie Kearns, accessoiriste pour le théâtre. Cependant, il semble que certains acteurs ont été accommodés, par exemple Jonah Hill qui aurait contracté une bronchite sur le plateau du Loup de Wall Street.

Fécule de maïs ou inositol, ces composants ne sont cependant pas les seuls puisqu’une autre méthode existe bel et bien, comme en témoigne Mychael Bates, un autre accessoiriste interviewé par le New York Post : « J’utilise toujours du lactose en poudre. Vous pouvez vraiment en sniffer, ça ne vous fera rien. C’est juste du lait. »

Des méthodes parfois plus « trash »

Cependant, il incombe à l’acteur de rendre la prise saisissante par son talent. Le jeu de l’acteur n’est visiblement pas la seule arme de chacun d’entre eux. En effet, certains acteurs sont adeptes de la méthode « y aller à chaud », c’est-à-dire la consommation de véritable cocaïne. Kenn Finn explique :

« Une nouvelle pratique est apparue dans l’industrie. On appelle ça “y aller à chaud”. Ça arrive lors d’une longue semaine de tournage, souvent à la fin d’une longue journée d’effort, s’il y a une scène de “reniflage” l’acteur peut vous demander d’y “aller à chaud”, ça veut dire que vous devez remplacer la fausse cocaïne par de la vraie. Ça arrive plus fréquemment que vous ne le pensez. »

Sources : New York Post — Slate — Première