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Selon une nouvelle étude, le climat serait impacté par les rayons cosmiques

Crédits : Pexels

Des chercheurs danois viennent de découvrir un processus jusqu’ici inconnu concernant la formation de nuages sous l’effet du rayonnement cosmique. Cette découverte devrait être prochainement intégrée aux modèles climatiques connus.

Jusqu’à aujourd’hui nous savions que les rayons cosmiques – des particules chargées provenant principalement de l’activité solaire – atteignaient l’atmosphère de manière continue, et la science supposait évidemment une interaction entre ces mêmes rayons et les molécules atmosphériques. Cependant, les scientifiques estimaient que l’influence des rayons cosmiques sur la formation des nuages était négligeable.

Et pourtant il semble que ces derniers étaient dans l’erreur, puisqu’une étude expérimentale menée par des chercheurs de l’Université Technique du Danemark et publiée dans la revue Nature Communication le 19 décembre 2017 explique que le rayonnement cosmique contribue fortement à la formation des nuages, soit le contraire de ce qui était supposé jusqu’ici. Ainsi, en considérant cette découverte, il est possible de dire que les rayons cosmiques peuvent influencer le climat sur notre planète.

Les rayons cosmiques en interaction avec l’atmosphère terrestre pourraient contribuer à la transformation d’aérosols en condensation.
Crédits : H. Svensmark/ DTU

Il faut savoir que la couverture nuageuse reflète les rayons du soleil vers l’extérieur, diminuant alors la chaleur absorbée par l’atmosphère. Cette couverture nuageuse est donc, à l’échelle de la Terre, responsable du refroidissement de l’atmosphère. Néanmoins, si les modèles de prévision climatique prennent en compte le paramètre décrit précédemment, son taux d’accroissement sous l’effet de l’action des particules cosmiques a en revanche été ignoré jusqu’à aujourd’hui.

Après avoir tracé le déroulement des réactions atmosphériques à partir d’une particule cosmique produisant des noyaux de condensation nuageux, les chercheurs danois ont compris que la couverture nuageuse pouvait augmenter de 50 % sous l’effet des rayons cosmiques. Selon eux, de minuscules agglomérats de moins de 20 nm d’acide sulfurique et molécules d’eau présents naturellement dans l’atmosphère – les aérosols – grandissent sous l’effet d’une réaction en chaîne causée par les rayons cosmiques. Ce  processus de formation des nuages, qui était encore inconnu il y a peu, devrait donc être intégré aux modèles climatiques existants.

Sources : Science Daily – Science & VieEastern Mirror