Tout juste un mois après s’être emparé de la cité antique de Palmyre, en Syrie, site classé au patrimoine mondial de l’humanité, l’Etat Islamique a désormais truffé le site d’explosifs, indique l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Il y a tout juste un mois, le 21 mai dernier, l’Etat Islamique prenait totalement le contrôle de la cité antique de Palmyre. L’organisation terroriste, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), a désormais truffé le site de mines et d’explosifs. La réelle motivation derrière ces actions n’est pas encore tout à fait claire, puisqu’on ne sait pas, dans l’immédiat, si l’intention des djihadistes est de menacer de s’en prendre à la ville antique pour empêcher les forces syriennes d’avancer, ou bien de faire sauter quoi qu’il arrive le site réputé pour ses colonnades torsadées romaines, ses temples et ses tours funéraires.
Le directeur des Antiquités syriennes, Maamoun Abdel Karim, a indiqué dimanche avoir « reçu de premières informations d’habitants qui disent que cela est exact ». « Ils ont truffé les temples de mines. Je suis très pessimiste, je suis triste », a-t-il ajouté.
En face, le régime syrien semble ne pas vouloir céder au chantage de l’organisation terroriste et préparerait même une contre-attaque pour reprendre la cité antique. En effet, le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane déclare « Les forces du régime sont à l’extérieur de la ville, à l’ouest, et ont fait venir du renfort ces derniers jours, ce qui suggère qu’elles préparent peut-être une opération pour reprendre Palmyre ». Un projet de reprise de la cité confirmé par une source au sein des services de sécurité syriens, qui a déclaré à l’AFP que « l’armée interviendra dans toutes les régions où se trouvent les terroristes pour les en chasser, y compris à Palmyre ».
Sources : Afp, osdh
– Illustration : Temple de Baal à Palmyre / DR