Si le mois d’août est synonyme de vacances chez les Français, chez les cigognes, c’est la période privilégiée pour migrer. Mais le voyage s’annonce plus délicat pour les oiseaux que pour les humains…
Depuis le début du mois d’août, une vingtaine de cigognes ont été retrouvées mortes électrocutées dans les Pyrénées-Orientales, au pied de plusieurs pylônes de haute et basse tension. Face à cette hécatombe, la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) exige du département un plan d’action.
La migration des cigognes en France
Les cigognes sont des oiseaux migrateurs qui parcourent de longues distances chaque année à la recherche de meilleures conditions climatiques et opportunités de nourriture. En France, la cigogne blanche (Ciconia ciconia) migre vers l’Afrique subsaharienne généralement au mois d’août ou de septembre et revient au printemps, entre mars et avril.
Le trajet migratoire des cigognes blanches s’effectue selon deux itinéraires. Quand certains oiseaux décident de migrer à travers le détroit de Gibraltar, d’autres choisissent de traverser la Méditerranée en utilisant la route de l’est, via la Sicile et le sud de l’Italie.
Au printemps, lorsque les conditions climatiques redeviennent favorables, les cigognes font le voyage inverse pour construire leurs nids dans des cheminées, des arbres ou même des pylônes électriques.

Pourquoi les cigognes se font-elles électrocuter ?
Le mois d’août s’annonce une bien triste période pour les cigognes dans les Pyrénées-Orientales, lieu de passage des oiseaux en France au cours de leur route migratoire. Une vingtaine de spécimens auraient en effet été retrouvés morts électrocutés dans plusieurs localités.
La majorité des cigognes aurait été victime d’une ligne haute tension, quand le reste d’entre elles aurait été électrocuté sur une ligne basse tension. Bien que le phénomène soit loin d’être nouveau, il est temps de trouver des solutions. Face à ce lourd bilan, la LPO du département réclame plus de transparence :
Nous attendons davantage de transparence de la part du Réseau de Transport d’Électricité RTE, ainsi que des investigations plus poussées comme cela se fait dans d’autres départements français.
Parmi les solutions possibles envisagées par l’association de protection des oiseaux : identifier les pylônes problématiques et les adapter. Notamment les constructions en béton, celles munies de croisillons métalliques ou encore les poteaux à deux fils.
Si l’oiseau se pose à la fois sur la phase et le neutre, il y a électrocution.
