Une épidémie mortelle pour les cochons frappe actuellement la Chine de plein fouet. Et en l’absence de vaccin, il n’existe aucune autre solution que d’isoler et d’abattre les animaux malades. Comment les autorités font-elles face à ce virus ?
Depuis quelques semaines, les élevages de porcs chinois paniquent. En effet, la peste porcine africaine (PPA) se diffuse à une vitesse affolante malgré le fait que près de 24 000 têtes aient déjà été abattues dans le pays. Dans un communiqué du 28 août 2018, l’Agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) estime que l’épidémie pourrait se propager sur le continent asiatique.
Ne concernant pas les humains, la maladie est sortie du continent africain en 1957 en apparaissant au Portugal. Depuis, ce virus – affectant aussi les sangliers et autres phacochères – s’est diffusé un peu partout dans le monde. Aucun vaccin n’existe et la maladie est mortelle dans la plupart des cas.
Et pourtant, la PPA se diffuserait rapidement non pas via la transmission entre bêtes, mais avec la circulation des produits. La FAO a indiqué avoir détecté le virus dans des zones parfois distantes d’au moins un millier de kilomètres. Elle estime que ce même virus est résistant même dans le cas de produits secs ou cuits.
Après l’importante infection de porcs dans l’est de la Russie l’an dernier, la Chine est aujourd’hui à son tour très impactée – et il s’agirait peut-être de la même souche virale. La FAO craint que la peste porcine africaine n’affecte les voisins de la Chine en Asie, à commencer par la péninsule coréenne.
Il est question de tenter de contrôler la propagation de la PPA et de l’éradiquer à l’aide des autorités sanitaires compétentes. Un des recours également possibles concerne l’interdiction de la circulation des produits porcins sur le continent, mais aucune mesure ne sera prise dans ce sens car cela pourrait conduire à des méthodes de contrebande.
Sources : Bloomberg – Futura Sciences – Sciences et Avenir
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