La Chine travaille sur un nouveau rover chargé d’explorer le pôle sud lunaire dès 2026. Le véhicule sera plus grand et plus autonome que Yutu 2 qui explore aujourd’hui la face cachée de la Lune.
La Chine n’en est pas à son premier rover lunaire. En 2013, le pays avait réussi à poser un premier véhicule nommé Yutu dans le cadre de sa mission Chang’e 3. Un peu plus d’un mois après son atterrissage, l’astromobile avait malheureusement cessé d’émettre pour des raisons non révélées par l’agence spatiale chinoise, après avoir parcouru une distance de 114 mètres.
Le rover Yutu 2, qui intègre la mission historique Chang’e 4, s’est ensuite illustré en réussissant le tout premier atterrissage en douceur de l’autre côté de la Lune en janvier 2019. Le rover s’est réveillé le 15 janvier dernier pour entamer son 51e jour lunaire. Et visiblement, il est toujours en forme.
Un programme lunaire chargé
Actuellement, le pays travaille désormais sur un nouveau véhicule chargé d’explorer le pôle sud lunaire vers 2026 dans le cadre de la mission Chang’e 7. En plus de ce rover, ce projet d’envergure impliquera un orbiteur, un atterrisseur et un petit giravion capable de se déplacer dans des cratères ombragés de la Lune pour y rechercher des preuves de glace d’eau. La mission sera également soutenue par un nouveau satellite relais de communication.
L’architecture de ce prochain rover sera naturellement basée sur celles des rovers Yutu et Yutu 2, mais il sera légèrement plus grand et plus autonome que ses prédécesseurs. Il embarquera par ailleurs une caméra panoramique et un radar pénétrant dans le sol, tout comme Yutu 2, mais il sera en plus équipé d’un magnétomètre et d’un spectromètre raman.
Rappelons qu’avant Chang’e 7, la Chine tentera de prélever des échantillons de la face cachée de notre satellite en 2024 dans le cadre de sa mission Chang’e 6. Des missions soviétiques, américaines et plus récemment chinoises ont déjà rapporté des échantillons lunaires, mais aucun en provenance de cette région de notre satellite.
Par la suite, Chang’e 8, dont le lancement est prévu en 2028, visera à tester plusieurs technologies d’impression 3D et d’utilisation des ressources in situ. L’ensemble de ces missions doivent préparer l’arrivée des astronautes chinois au niveau du pôle sud, probablement au début des années 2030. La Chine prévoit en effet de construire une station de recherche sur place en collaboration avec la Russie. La station ne sera pas habitée en permanence, mais accueillera régulièrement des équipages.