La Chine veut récupérer un échantillon de Mars d’ici 2028

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Le rover Zhurong et son atterrisseur photographiés sur Mars. Crédits : CNSA

Dans sa quête de devenir une superpuissance spatiale, la Chine se prépare à rapporter des échantillons martiens sur Terre avant la NASA et l’ESA. La mission Tianwen-3, troisième du programme chinois, prévoit deux lancements en 2028 avec un retour d’échantillons en juillet 2031.

L’importance de la préparation

La NASA et l’ESA réajustent leur plan de mission conjointe pour rapporter des échantillons martiens sur Terre. Initialement prévue pour 2031, la mission sera repoussée à 2033 en raison d’une nouvelle architecture à deux atterrisseurs et de problèmes budgétaires. De son côté, la Chine pourrait prendre de l’avance. La mission Tianwen-3, prévoit en effet un profil plus simple et rationalisé. Cette compétition souligne l’intensification de la course à l’exploration martienne.

Par ailleurs, la modélisation climatique est de plus en plus cruciale avec la multiplication des missions vers Mars. Pour rappel, les États-Unis et l’Union soviétique avaient tous deux été confrontés à une série d’échecs répétés des missions destinées à explorer Mars pendant les premières décennies de l’exploration spatiale, au point de parler de « malédiction ». Par la suite, les scientifiques avaient alors développé des modèles atmosphériques martiens dans l’espoir de la surmonter.

La mission Tianwen-3 exigera donc elle aussi des informations détaillées sur les conditions atmosphériques de la planète rouge pour éviter les pièges météorologiques ayant affecté des missions précédentes.

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Un panorama martien capturé par le rover chinois Zhurong. Crédits : CNSA

Un nouveau modèle chinois

Dans cette optique, des chercheurs chinois ont développé un nouveau modèle numérique, le GoPlanet-Mars, capable de simuler l’environnement atmosphérique de Mars.

Crucial pour la future mission Tianwen-3, ce modèle reproduit les cycles atmosphériques critiques de la planète rouge, tels que la poussière, l’eau et le dioxyde de carbone. Testé avec succès, il reproduit aussi les caractéristiques de la pression de surface, de température, de vent zonal ou de glace polaire. Il permet également des simulations de réalité virtuelle, ce qui est fondamental pour la planification de missions futures.

Reste à savoir si la Chine pourra vraiment le faire. Les derniers efforts du pays dans le domaine spatial sont en tout cas très impressionnants. Pour rappel, la Chine a déjà rapporté des échantillons lunaires dans le cadre de sa mission Chang’e 5. Le pays a également gagné beaucoup d’expérience sur Mars avec sa mission Tianwen 1 qui est composée d’un orbiteur, d’un atterrisseur et d’un rover appelé Zhurong. Elle est arrivée sur place en mai 2021.

Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Chinese Science Bulletin.