Chine : près de 2 millions de femmes déclarées « prêtes à se reproduire » dans une base de données

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Crédits : iStock

Un chercheur néerlandais en cybersécurité a mis la main sur une base de données laissée en accès libre. Or, la dernière révélation concernant cette base fait référence à une liste de femmes chinoises portant la mention « BreedReady », c’est-à-dire « Prêtes à se reproduire ».

Une trouvaille qui fait froid dans le dos

Originaire des Pays-Bas, Victor Gevers est un chercheur en cybersécurité travaillant pour l’ONG GDI foundation. Le 10 mars 2019, l’intéressé a dévoilé sur Twitter l’existence d’une base de données chinoise qui aurait été laissée en libre accès. Or, celle-ci répertorie le profil de 1,8 million de femmes chinoises portant la mention « prête à se reproduire ». Outre la fameuse mention, d’autres informations apparaissaient : âge, adresse et numéro de téléphone.

Dans son post, Victor Gevers évoque le fait que la plus jeune femme présente dans la base est âgée de 15 ans et porte la mention « prête à se reproduire à 18 ans ». Quant à la moins jeune, celle-ci aurait 39 ans. Par ailleurs, parmi l’ensemble de ces femmes, 90 % seraient célibataires et 10 % divorcées.

Outre le caractère révoltant de cette nouvelle, celle-ci pourrait s’expliquer. Victor Gevers rappelle que la politique de l’enfant unique en vigueur dans pays de 1979 à 2015 a généré « de profonds bouleversements sociaux ». En pratique, cela se traduit par le « manque » de 60 millions de femmes dans le pays. En effet durant tout ce temps, les enfants de sexe masculin étaient privilégiés. D’ailleurs, un effondrement démographique déjà été prédit en 2016, relatif à l’amputation de près de la moitié de la population chinoise à l’horizon 2100.

Crédits : Victor Gevers sur Twitter

Des révélations à peine croyables

En février 2019, Victor Gevers avait déjà dévoilé une base de données inquiétante appartenant à une société chinoise nommée SenseNets. Celle-ci faisait référence au tracking de plus de 2,5 millions de Ouïghours musulmans chinois de la province du Xinjiang. La base en question contiendrait notamment leurs données de reconnaissance faciale ainsi que leurs coordonnées GPS.

Le 3 mars 2019, Victor Gevers publiait une autre liste exposant les messages privés de plus de 300 millions de citoyens chinois sur QQ et WeChat. Par ailleurs, cette même base contenait de nombreuses autres informations sur les personnes concernées : numéros d’identité, photos, adresses, localisation GPS et même le modèle du smartphone utilisé.

Après les toutes dernières révélations de Victor Gevers concernant la base de données des femmes « prêtes à se reproduire », il est possible que dans les prochaines semaines, nous ne soyons pas au bout de nos surprises. Qui sait, peut-être que d’autres révélations seront faites à propos de bases de données relatives à la religion des citoyens, à leur orientation politique ou sexuelle. Ou encore, cela pourrait aussi dévoiler des informations sur les expatriés vivant en Chine.

Sources : The Guardian – CNews

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