Chine : un nouveau test pour le train à sustentation magnétique T-Flight

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Il y a peu, une société chinoise a testé avec succès une nouvelle version de son dernier train à sustentation magnétique (Maglev) : le T-Flight. L’engin a été lancé dans un tube à faible vide, reprenant ainsi en partie le principe du concept d’Hyperloop. Dans un futur proche, ce train pourrait être utilisé pour relier les plus grandes villes du pays.

Un nouveau test très prometteur

En février 2024, la Société chinoise des sciences et de l’industrie aérospatiales (CASIC) annonçait vouloir battre son propre record du train le plus rapide établi en octobre 2023, à savoir 623 km/h. Comme l’indique l’agence de presse chinoise Xinhua dans un article du 5 août 2024, la CASIC continue dans cette voie. Cette dernière a mis en place une technologie de lévitation magnétique supraconductrice à haute température, associant donc à la fois le Maglev et l’Hyperloop.

À l’époque, le T-Flight avait atteint sa vitesse record sur une piste de deux kilomètres. Cette fois, le même train a été lancé dans un tube à faible vide d’une distance similaire afin d’atteindre une vitesse plus importante. Si le prototype s’est bien comporté et s’est déplacé en toute sécurité, la CASIC n’a pas communiqué la vitesse atteinte ni les autres paramètres du test. Il semble en effet que ce nouveau test ait surtout servi à valider la technologie en conditions réelles.

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Aller plus vite qu’un avion de ligne

Un peu partout dans le monde, de nombreux projets d’Hyperloop ont été laissés de côté. Par exemple, SpaceX a détruit son tube de test en 2022 et Virgin Hyperloop se concentre désormais seulement sur une version pour le transport de fret. Aux Pays-Bas néanmoins, le concept semble encore d’actualité avec le lancement d’un nouveau centre d’essais en avril 2024. En Chine, la CASIC a vu l’Hyperloop comme un moyen d’améliorer les actuels Maglev et donc son T-Flight, fleuron du pays en la matière.

À terme, ce train dans sa version définitive devrait filer à une vitesse de 1 000 km/h, soit plus rapidement que les avions de ligne dont la vitesse de croisière se situe entre 810 et 920 km/h. Après avoir peaufiné sa technologie, la CASIC s’attèlera à la seconde phase du développement du T-Flight. Il sera question d’un test à pleine vitesse sur une distance de 60 km. Nous saurons donc à ce moment-là si la vitesse espérée sera réellement atteinte ou non.

En cas de succès, le T-Flight pourrait être utilisé pour relier deux grandes métropoles chinoises, notamment Pékin et Shanghai (1200 km) en seulement une heure et demi. Il est alors facile d’imaginer que la Chine décidera ensuite de fabriquer une série de T-Flight afin de constituer un réseau et de relier d’autres grandes villes comme Canton, Wuhan, Chengdu, Tianjin ou encore Chongqing.