Chine : quand l’impression 3D redonne vie à des statues millénaires !

Une des nombreuses statues de Bouddha du site de Yungang Crédits : Pixabay / guo6700

Des scientifiques chinois ont créé via l’impression 3D une réplique de la plus vaste caverne des Grottes de Yungang, un des plus célèbres sites anciens de sculpture en Chine. Ce sanctuaire classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO est un site d’une valeur inestimable.

Les Grottes de Yungang sont anciennes de plus de 1500 ans, et environ 51 000 statues sont disséminées dans plusieurs cavernes. Depuis 2001, le site est certifié par l’UNESCO, preuve de l’importance de son entretien et de sa conservation. Il est également crucial de pouvoir montrer cette réplique au public comme un élément culturel.

Il s’avère que l’impression 3D peut aider à restaurer, reproduire et dupliquer ces différentes œuvres d’art présentes dans cette grotte, une idée appliquée il y a peu par des scientifiques de l’Université de Zhejiang et de l’Institut de Recherche des Grottes Shanxi Yungang, comme le rapporte Chine Magazine. Les chercheurs ont collaboré dans le cadre de la reproduction par impression 3D de la grotte N° 3, la plus grande du site où se trouve notamment une immense statue de Bouddha.

La grotte en question mesure 17,9 mètres de longueur et 12,6 mètres de large pour 10 mètres de hauteur. Après un travail ayant duré deux années, les chercheurs ont pu finaliser la réplique où sont visibles le grand Bouddha, touchant presque le plafond de la grotte, ainsi que deux autres statues moins imposantes de 6 mètres de haut chacune.

Crédits : Wikipédia

Selon les chercheurs, un modèle coloré en 3D de la grotte a été obtenu par le biais de lasers 3D ainsi qu’une reconstruction multi-image intégrant pas moins de 10 000 photos ! Une vingtaine d’imprimantes 3D ont fonctionné pour réaliser toutes les figures. Concernant la grande statue de Bouddha, les scientifiques estiment que la marge d’erreur est de seulement 5 millimètres.

« En raison d’un volume important et du fait que chaque partie doit être renforcée, c’est un test permanent des processus technologiques. Au total, 10 tonnes de structures de support ont été utilisées », a expliqué Diao Changyu de l’Université de Zhejiang.

L’équipe affirme également que le plus compliqué dans ce projet était de reproduire la texture de la roche, qu’ils ont pu obtenir via une peinture aérosol combinée à une technologie de couleur automatique lors de l’impression. Alors que quelques artistes ont peaufiné certains détails à la main, les chercheurs indiquent que la couleur de la réplique est conforme à l’originale à hauteur de 90 %.

Sources : Chine Magazine3D Natives