La récente mission lunaire de la Chine a suscité l’attention de la communauté spatiale mondiale avec la révélation d’un rover secret attaché à un atterrisseur prévu pour atterrir sur la face cachée de la Lune le mois prochain.
Chang’e 6 en route vers la face cachée de la Lune
La Chine a déjà démontré son expertise dans l’exploration lunaire avec la mission Chang’e 4, qui a vu le déploiement du rover Yutu-2 sur la face cachée de la Lune en 2019. Ce dernier a depuis réalisé des découvertes importantes, notamment la présence de petites sphères de verre sur la surface lunaire. En 2020, la mission Chang’e 5 avait de son côté réussi à rapporter les premiers échantillons lunaires sur Terre depuis la fin de l’ère Apollo.
Désormais, la Chine vise à réitérer cet exploit dans le cadre de la mission Chang’e 6, mais sur la face cachée de la Lune, ce qui n’a encore jamais été fait. Le succès de ce projet marquerait ainsi une avancée significative dans l’exploration spatiale.
Outre les objectifs principaux, Chang’e 6 transporte également des charges utiles de la France, de la Suède, de l’Italie et du Pakistan vers la Lune, mais le détail précis reste confidentiel.

Un rover mystérieux
Par ailleurs, une révélation inattendue est venue sous la forme de nouvelles photos publiées par l’Académie chinoise de technologie spatiale (CAST). Elles montrent un petit rover gris attaché sur le côté de l’atterrisseur. Les observateurs ont immédiatement spéculé sur la fonction de ce robot, dont la mission exacte reste floue pour l’instant.
Une déclaration de l’Institut de céramique de Shanghai, fournisseur de composants pour la mission, a révélé que le rover dispose d’un spectromètre imageur infrarouge, bien que son objectif spécifique demeure incertain. En raison de sa taille et des conditions lunaires, il est probable que sa mission soit de courte durée.
Cette révélation souligne une fois de plus l’engagement continu de la Chine envers l’exploration spatiale et sa capacité à garder des secrets dans un domaine où la transparence est souvent de rigueur. Ce n’est en effet pas la première fois que la Chine réserve des surprises avec des charges utiles non divulguées. Lors de la mission Tianwen-1 sur Mars en 2021, le pays avait notamment déployé plusieurs engins spatiaux ayant également suscité l’attention de la communauté internationale en raison de leur nature secrète.
Parmi eux figuraient des mini-caméras spécialement conçues pour prendre des selfies sur ou autour de la planète rouge. Cette initiative avait été perçue comme une manière innovante et ludique de documenter la mission tout en capturant des images uniques de Mars. Les selfies spatiaux, bien que souvent considérés comme un divertissement, offrent en effet des perspectives visuelles précieuses pour les scientifiques et les passionnés d’exploration spatiale.