Des scientifiques chinois veulent transplanter des organes de cochons chez des humains

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Depuis quelques années, la Chine est devenue le pays du clonage animal, en particulier en ce qui concerne les cochons. Il se pourrait que dans un avenir proche, des transplantations d’organes de porcs aux humains aient lieu, car des équipes scientifiques travaillent ardemment dans ce sens en attendant l’approbation des autorités.

Selon une large enquête menée par la BBC et datant de 2014, la Chine clone des cochons à un rythme effréné. Il existe dans ce pays plusieurs usines à cochons dont la plus active clone 500 individus par an. Le fait est que ces activités de clonage pourraient ne plus se limiter aux animaux puisqu’une équipe de chercheurs a réussi à utiliser les organes de cochons dans le cadre de transplantations sur des singes. Le but ? Cloner des cochons, récupérer les organes désirés et parvenir à transplanter des humains !

Si certains pouvaient s’offusquer face à de tels travaux, en Chine, la question est prise très au sérieux, comme l’indique le South China Morning Post. Une dizaine de centres de recherches chinois financés par le gouvernement dans le cadre d’un programme national travaillent sur la xénogreffe (terme relatif à la transplantation d’organes dont le donneur appartient à une autre espèce que le receveur). De telles recherches concernent des organes tels que le pancréas, le foie ou encore le cœur.

Les scientifiques désirent boucler ce projet de recherche d’ici deux ans afin de faire face à une situation difficile dans le pays. En effet, la Chine subit une sévère pénurie d’organes afin de soigner ses nombreux malades. Il s’avère que chaque année dans ce pays, 1,5 million de patients ont besoin d’être transplantés et que sur la période 2010-2016, seulement 10 000 personnes ont fait l’objet d’une greffe, ce qui représente un gigantesque fossé.

De nombreux patients décèdent de complications suite à la défaillance d’un organe et les médecins, faisant directement face à la détresse des familles, exigent que le gouvernement prenne une décision assez rapidement. Il est facilement compréhensible que statuer sur cette question controversée soit compliqué et prenne un certain temps. En effet, approuver les recherches sur la xénogreffe et décider de passer à la vitesse supérieure, à savoir donner le feu vert pour des essais cliniques sur des humains, sont deux choses différentes.

Pour l’instant, les chercheurs chinois ont réalisé des xénogreffes sur des singes, à savoir que des expériences similaires ont également été menées aux États-Unis. Il faut également savoir que depuis 2010, une centaine de transplantations de cornées de cochons ont été faites sur des humains. Cependant, la cornée ne contient pas de vaisseau sanguin, ce qui réduit pratiquement à zéro les risques de rejet par le receveur.

Sources : South China Morning PostBBCMashable