Une entreprise de design italienne envisage la construction d’une « ville forestière » à Nanjing, dans l’est de la Chine, qui souffre de la pollution. Deux tours sont d’ores et déjà prévues pour commencer. Elles devraient sortir de terre courant de l’année 2018.
La ville de Nanjing, dans l’est de la Chine, souffre d’un smog intense et récurent comme beaucoup de zones urbaines du pays. L’indice de la qualité de l’air, qui se base sur une échelle de 0 à 500, classe la qualité de l’air de Nanjing sur l’échelle 132, un niveau considéré comme « malsain » pour les habitants et en particulier pour ceux qui souffrent de maladies respiratoires. L’entreprise de design italienne Stefano Boeri Architetti propose alors la construction de tours couvertes d’arbres et de plantes qui pourraient permettre à la ville de réduire considérablement sa pollution.
La société a récemment annoncé qu’elle envisageait deux gratte-ciel qui abriteront un total de 1 100 arbres et 2 500 arbustes installés en cascade sur les toits et balcons. La construction de ces deux tours baptisées Nanjing Green Towers devrait débuter d’ici quelques semaines pour être achevée à la fin de l’année prochaine. Il y aura deux tours pour commencer donc, mais l’entreprise italienne ne compte pas s’arrêter là avec l’objectif ultime de faire de Nanjing une « ville forestière ». Les deux premières tours disposeront quant à elles de bureaux, d’un hôtel de luxe de 247 chambres, d’un musée et d’une école d’architecture.
Les Nanjing Green Towers ressembleront notamment aux deux tours déjà construites par la même société à Milan, mesurant chacune 110 et 76 mètres de haut :
Dans ce complexe milanais, les balcons et les toits sont recouverts d’environ 900 arbres, chacun mesurant de 3 à 9 mètres de haut, et de plus de 20 000 plantes, arbustes et fleurs.
Notons qu’au sol, cette végétation installée ici en cascade couvrirait une surface non négligeable de 7 000 mètres carrés. Concernant Nanjing Green Towers, ces deux mini « forêts verticales » absorberaient environ 25 tonnes de dioxyde de carbone chaque année et produiraient environ 60 kilogrammes d’oxygène par jour selon l’entreprise. Un véhicule émet en moyenne 4,7 tonnes métriques de CO2 chaque année, ce qui signifie que le complexe annulerait les émissions d’environ cinq voitures chaque année. De quoi un peu purifier l’air. Le projet vise surtout à servir de plan pour la future « ville forestière » imaginaire par Boeri en Chine, que l’entreprise espère développer à Nanjing donc, mais également à Liuzhou ou à Shijiazhuang.
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