Chili : le métro de la capitale roulera bientôt grâce au vent et à l’énergie solaire !

Crédits : Ariel Cruz Pizarro / Wikipédia

Le métro de Santiago du Chili deviendra dans deux ans le premier au monde à puiser plus de la moitié de son énergie du vent et du soleil. Le pays s’apprête à construire les infrastructures permettant cette prouesse.

« Les plus de 2,5 millions de passagers qui utilisent chaque jour le métro (…) vont pouvoir voyager dans un moyen de transport qui prend soin de la planète, qui réduit notre empreinte carbone et qui rend possible un avenir durable pour tous » déclarait Michelle Bachelet, la présidente socialiste chilienne.

Le réseau entier du métro de Santiago tirera 60% de son énergie provenant d’exploitations éoliennes et solaires. Ainsi, pour 2018, le Chili se dotera d’une centrale photovoltaïque et d’un parc éolien d’envergure dans le désert d’Atacama, où se trouvent déjà plusieurs observatoires astronomiques. L’investissement devra coûter la somme de 500 millions de dollars selon les autorités.

Plus précisément, la centrale photovoltaïque El Pelicano comptera 250.000 panneaux et produira une énergie destinée à alimenter environ 100.000 foyers. Sa construction sera assurée par SunPower, une filiale du groupe pétrolier français Total. Pour ce qui est de l’éolien, le parc San Juan de Aceituno est prévu pour produire 185 mégawatts par an, tandis que sa construction sera menée par le consortium brésilien Latin American Power (LAP).

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Ces deux importantes installations fourniront donc 60% de l’énergie pour le métro : 42% pour le solaire et 18% pour éolien. Les 40% restants seront assumés par la compagne nationale d’électricité Chilectra.

« Le Chili donne une formidable impulsion aux énergies renouvelables non-conventionnelles » indique Maximo Pacheco, le ministre de l’Énergie du pays.

Ce pays désire aller plus loin en se fixant de nouveaux objectifs : assurer 70% de ses besoins énergétiques grâce aux énergies renouvelables d’ici à 2050, mais également réduire de 30% des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour 2030.

Quoi qu’il en soit, faire fonctionner 60% du réseau du métro de Santiago s’avère être une prouesse bienvenue. En effet, ce dernier comporte cinq lignes où figurent une centaine de stations sur une distance totale de 103 kilomètres. De plus, deux nouvelles lignes sont prévues pour 2017 et 2018, ce qui ajoutera 37 kilomètres à la longueur du réseau.

Sources : Sciences et AvenirPositivR

Crédit photos : Métro de Santiago sur Wikipédia