Des chercheurs tentent d’expliquer pourquoi les femmes enceintes ont plus de risque d’attraper le SIDA

femme enceinte
Crédits : Pixabay / DanielReche

Selon une nouvelle étude américaine, le risque de probabilité de transmission du VIH peut être multiplié par quatre en ce qui concerne les femmes enceintes. Ceci serait aussi vrai juste après la grossesse, selon les chercheurs.

Les femmes enceintes seraient plus exposées au virus du SIDA, une conclusion apportée par une étude financée par la Fondation Bill et Melinda Gates, l’Université de Washington (États-Unis) et le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) et publiée le 4 mars 2018. Les femmes en période de post-partum, c’est-à-dire de la fin de l’accouchement jusqu’aux premières règles après la grossesse, seraient également plus exposées.

Afin d’arriver à cette conclusion, les chercheurs ont comparé les probabilités de transmission du VIH via l’acte sexuel au sein de couples hétérosexuels – et sans préservatif – en ce qui concerne des femmes enceintes, des femmes non-enceintes et des femmes venant d’accoucher.

Les résultats de l’étude concernent une femme de 25 ans faisant l’amour avec un partenaire ayant une charge virale de 10 000 copies/ml. Si cette femme n’est pas enceinte, les probabilités de contracter le VIH sont de 1,05 sur 1 000 actes sexuels. Cette même probabilité monte à 2,19 pour 1 000 lors des 13 premières semaines de grossesse, et même jusqu’à 4,18 pour 1 000 lors des six premiers mois post-partum !

« Les femmes enceintes peuvent être confrontées à des défis accrus lorsqu’elles négocient l’utilisation d’un préservatif avec leurs partenaires. Dans certaines cultures, les partenaires masculins de femmes enceintes et post-partum ont plus de relations sexuelles en dehors de la relation, ce qui augmente le risque de contracter le VIH et d’autres IST. La violence conjugale et les déséquilibres de pouvoir au sein de la relation peuvent également contribuer à accroître le risque de transmission du VIH », peut-on lire dans l’étude.

Les chercheurs estiment que les changements physiologiques liés à la grossesse sont impliqués dans cette prévalence, mais indiquent avoir besoin de plus de temps pour apporter davantage de précisions.

Sources : NIAID – Slate