Des chercheurs ont mis au point un os synthétique qui stimule une régénération osseuse !

(Crédits image : Science Translational Medicine)

Imprimé en 3D, cet os synthétique est capable de réparer totalement une blessure à la colonne vertébrale. Comment ? En favorisant la fusion des vertèbres, une avancée d’envergure en ce qui concerne la régénération osseuse, bien que les tests pratiqués avec succès ont été effectués entre autres sur des rats.

Cet os synthétique a été obtenu à partir d’un bio-matériau malléable et résistant, stimulant (pour l’instant) la régénérescence osseuse chez des animaux de laboratoire. L’étude concernant cette avancée à destination de la chirurgie réparatrice a été publiée dans la revue américaine Science Translational Medicine.

Cette découverte donne de l’espoir en ce qui concerne la création de prothèses et d’implants afin d’assurer un traitement destiné à résorber des blessures osseuses et dentaires. La chirurgie plastique devrait également faire partie des applications du bio-matériau créé.

Les chercheurs américains ayant pratiqué ces expériences ont pu réparer avec succès une blessure située au niveau de la colonne vertébrale chez des rats, et ont également pu traiter un singe atteint par une malformation crânienne. Le macaque avait un trou dans le crâne, et grâce à cette technologie, ce dernier s’est refermé en quatre semaines, et ce sans aucune dérive infectieuse ou relative à des effets secondaires.

Contrairement aux greffes osseuses synthétiques existantes, le bio-matériau en question est, selon les chercheurs, solide, élastique et également facilement façonnable. Il est surtout capable de favoriser la régénération des tissus osseux naturels sans avoir besoin d’y ajouter des substances chimiques. Ainsi, sa place dans les blocs opératoires devrait bientôt se faire :

« Ces travaux représentent ce qui pourrait être la prochaine percée en orthopédie, et chirurgie cranio-faciale et pédiatrique quand il s’agit de réparer et de régénérer des os » explique Ramille Shah professeur adjointe de science des matériaux et de chirurgie à l’Université Northwestern (Illinois, États-Unis).

(Crédit image : Science Translational Medicine)

Lors d’une conférence de presse par téléphone, la spécialiste indique que son équipe a découvert une formule d’encre pour l’impression 3D, qui fera office d’hydroxyapatite, qui n’est autre que le composant minéral des tissus osseux (98% de la concentration totale). Les 2% restants sont, selon la chercheuse, composés d’un liant fait de polymère. Ce plastique s’avère être bio-compatible et bio-résorbable. Ainsi, un nouvel os implanté dans le corps d’animaux se fondrait rapidement dans les tissus et stimulerait la régénération osseuse.

Aux États-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a approuvé individuellement les différents matériaux utilisés, dans un but d’utilisation médicale. Les premières applications devraient voir le jour d’ici à 5 ans.

Sources : Sciences et AvenirFrance 24