Des chercheurs ont identifié la nature des minéraux présents à la surface de Mercure

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À l’Université de Liège, en Belgique, une équipe de géologues est parvenue à identifier la nature des minéraux qui sont présents à la surface de la planète Mercure qui est la planète la moins massive et la plus proche du Soleil dans notre Système Solaire.

En se basant sur des mesures physico-chimiques de la croûte de la planète Mercure réalisées par la sonde Messenger de la NASA entre 2011 et 2015 ainsi que sur des expériences menées en laboratoire à des températures extrêmes visant à reconstituer les conditions observées lors de la cristallisation des magmas, une équipe de géologues est parvenue à identifier la minéralogie de la planète la plus proche du Soleil. C’est l’Université de Liège, en Belgique qui a annoncé cela dans un communiqué publié ce lundi 19 décembre 2016.

Dans un laboratoire de pétrologie expérimentale installé à l’Université de Liège, Olivier Namur et Bernard Charlier, chercheurs au F.R.S.-FNRS (Fonds de la Recherche Scientifique), sont parvenus à reconstituer des échantillons de magmas de Mercure. La planète, la moins massive du Système Solaire fait partie des quatre planètes telluriques (principalement composées de roches et de métaux) de notre système solaire avec Vénus, la Terre et Mars.

Dans leur étude, publiée dans la revue Nature Geoscience, les chercheurs expliquent avoir défini différentes régions dans l’hémisphère nord de Mercure, chacune étant caractérisée par une minéralogie spécifique. D’après l’Université de Liège, cette découverte majeure est le lien entre l’âge de ces régions et la minéralogie des laves à leur surface qui démontre le rôle majeur de l’évolution thermique de Mercure sur son histoire volcanique. Ainsi, leurs conclusions permettent de mieux comprendre la minéralogie de Mercure et plus globalement l’évolution de cette planète.

Sur Mercure, la croûte est d’origine magmatique, conséquence de l’écoulement des laves issues du manteau il y a entre 4,2 et 3,5 milliards d’années. Cette activité a ensuite connu une interruption précoce il y a 3,5 milliards d’années, faisant de Mercure la planète tellurique ayant refroidi le plus rapidement dans notre Système Solaire.

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