Des chercheurs ont peut-être trouvé le remède miracle contre la dépression

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Une équipe de chercheurs a réussi à isoler une protéine qui prévient la dépression en protégeant du stress. En utilisant des souris exposées à un stress chronique, puis en observant les cerveaux de dépressifs récemment décédés, ils ont déterminé que le secret de la résistance au stress est appelé bêta-caténine, une protéine dont le rôle dans le système nerveux se révèle.

À chaque instant, la dépression touche 5 % de la population. C’est une maladie mentale incapacitante, éprouvante et qui mène parfois au suicide. Une équipe internationale a réussi à identifier une cause probable. En soumettant des souris à des sources de stress, les scientifiques ont observé que si certains des animaux développaient un comportement indiquant la dépression, d’autres se sont révélés très résistants, et n’ont pas semblé être affectés par les conditions. En observant leurs cerveaux, ils ont constaté que les niveaux de bêta-caténine active étaient plus élevés chez les rongeurs résistants au stress, que chez ceux qui succombent à la dépression. Plus précisément, les individus résistants aux stress avaient des niveaux élevés de bêta-caténine active dans le système de récompense, la zone du cerveau responsable entre autres de la motivation. Les souris plus sensibles, qui ont exhibé des signes de dépressions se sont avérée avoir une variante désactivée de la protéine dans la même zone de leurs cerveaux.

Afin de suivre cette piste, ils se sont ensuite tourné vers les humains, et ont déterminé que la bêta-caténine inactive est bien un marqueur de la dépression. En observant les cerveaux de dépressifs récemment décédés, ils ont observé que la protéine était inactive dans leurs systèmes de récompense, qu’ils aient ou non pris des antidépresseurs avant leur mort. Le mécanisme par lequel la bêta-caténine protège du stress est par interaction avec le récepteur de la dopamine, le récepteur D2. En bloquant cette interaction chez les souris résistantes au stress, ils ont pu induire des symptômes dépressifs chez les animaux, prouvant la connexion.

La découverte des effets de cette protéine est une avancée significative dans la compréhension de la dépression, et pourrait mener vers de nouveaux traitements, ciblant directement la bêta-caténine plutôt que les récepteurs de la dopamine.

Sources : NatureOMSMount Sinai Hospital