Un chercheur russe a une nouvelle idée pour « restaurer » l’atmosphère martienne

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Une étude récente révélait il y a quelques mois que plus de la moitié de l’atmosphère martienne s’était évaporée dans l’espace, enclenchant un phénomène de désertification. Mais pourrait-on « restaurer » cette atmosphère ? La réponse est oui pour un chercheur russe.

Autrefois une planète chaude et humide, Mars n’est aujourd’hui qu’une terre aride et probablement sans vie. La sonde Maven lancée en 2013 par la NASA et chargée d’étudier la maigre atmosphère martienne confirmait il y a quelques semaines que depuis sa création, Mars a bien perdu l’essentiel de son atmosphère (qui était alors aussi épaisse que celle de la Terre) sous l’effet du vent solaire. Démunie de sa couche protectrice il y a environ 3 milliards d’années, Mars s’est alors asséchée et refroidie, les mers et les fleuves ont disparu ne laissant qu’un paysage froid et sec. Les mesures effectuées en 2015 par les instruments de Maven ont également révélé que Mars perd 100 grammes de gaz par seconde encore actuellement.

Aujourd’hui, seule une fine atmosphère résiste sur Mars. Elle est composée en grande partie de gaz carbonique (CO2) qui en constitue 95,3 % alors que sur terre il y en a moins de 1 %. C’est pourquoi l’air est irrespirable sur la planète rouge. Le reste est un mélange d’autres gaz dont l’azote (2,7 %, à comparer aux 78 % de l’air terrestre) et l’oxygène (0,13 % contre 21 % sur Terre). La vapeur d’eau, qui compose 1 % de l’atmosphère terrestre, ne représente que 0,03 % de l’atmosphère de Mars. Mars est inhabitable donc, mais pourrait-on la rendre habitable ?

Pour ce faire, deux principaux changements sont nécessaires, à savoir la reconstruction de l’atmosphère et l’élévation de la température. Ce qu’on appelle communément la « terraformation », consiste à modifier les caractéristiques naturelles d’une planète (ici Mars) de manière à la rendre la plus identique possible à la Terre. Il y a quelques jours, Alexandr Popov, membre de l’Académie Internationale des Sciences, expliquait avoir trouvé un moyen de « créer » cette atmosphère sur Mars. Son idée : faire fondre la glace présente sur les calottes polaires de la planète rouge pour la transformer en vapeur.

Les calottes glaciaires martiennes se composent en effet de dioxyde de carbone solide et de glace. D’après Alexandr Popov, environ une fois tous les deux ans, ces calottes commenceraient à fondre et la glace remonterait du coup à leur surface pendant quelques semaines. L’idée serait alors de faire fondre cette glace à l’aide d’un appareil capable de concentrer l’énergie solaire à un point précis. En procédant de la sorte, il serait ainsi possible de transformer la glace en vapeur. Interrogé par le journal Rossiyskaya Gazeta, le chercheur avait proposé il y a quelques jours de créer des « chapeaux » polaires martiens composés de dioxyde de carbone solide et de glace : « Ils commencent à “fondre”, c’est-à-dire à passer dans un état gazeux, sur la base saisonnière, près de deux fois par an. Et la glace reste à la surface. Avec de l’hélium concentré, elle pourrait devenir de la vapeur qui se transforme en brouillard ou en nuages », explique-t-il.

Parallèlement à ce projet, le chercheur assure également avoir déposé plusieurs brevets visant à former un bouclier d’ozone autour de la planète. Il suffirait d’utiliser une corde en fer capable de libérer de l’acide nitrique. Durant les tempêtes de sable martiennes, les particules de poussière en suspension dans l’air viendraient charger le câble par frottement, créant par la même occasion des décharges électriques entraînant la décomposition du dioxyde de carbone et sa transformation en monoxyde de carbone.

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