ChatGPT
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ChatGPT aide aussi les scientifiques à rédiger leurs études

Aujourd’hui, l’outil ChatGPT est de plus en plus utilisé dans le monde scientifique pour rédiger plus rapidement les études et autres rapports de recherche. Ainsi, selon un radiologiste, l’IA serait déjà en train de bouleverser le monde académique et ce ne serait pas sans risques.

Un gain de temps important

Il y a peu, nous évoquions la présence de ChatGPT dans le domaine médical. Désormais, de nombreux médecins ont en effet recours à cette IA, notamment pour résumer l’état d’un patient, poser un diagnostic ou encore écrire des lettres. Pour les spécialistes, il s’agit d’améliorer la qualité des soins. Toutefois, certains estiment qu’il existe des risques de résultats faussés pouvant potentiellement porter atteinte à la vie des patients.

Une publication dans la revue Radiology le 2 février 2023 concerne une autre application de ChatGPT, cette fois dans le monde académique et plus précisément scientifique. Selon le radiologiste Som Biswas de l’Université du Tennessee (États-Unis), l’IA servirait également à rédiger plus rapidement les publications scientifiques.

L’intéressé dit avoir réalisé plusieurs essais avec ChatGPT, soit seize rapports scientifiques, dont quatre déjà parus dans des journaux spécialisés. D’ailleurs, l’une de ces publications, parue le 28 avril 2023, s’intitule Rôle de ChatGPT en radiologie avec un focus sur la radiologie pédiatrique : preuves par l’exemple. Si le nom de l’auteur figure bien en haut du texte, une mention au bas de l’article indique tout de même une rédaction partielle par ChatGPT.

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Un nombre suspect de publications scientifiques

Toutefois, il semble que l’affaire aille beaucoup plus loin, comme l’affirme un article publié par The Daily Beast le 6 mai 2023. Le quotidien a interrogé la microbiologiste néerlandaise Elisabeth Bik qui affirme que le nombre de chercheurs utilisant abondamment ChatGPT avait fortement augmenté. Durant les derniers mois, des dizaines de publications issues de l’IA ont effectivement fait leur apparition sans aucune mention. La scientifique estime que le nombre de publications par chercheur est en effet trop important pour ne pas suspecter l’utilisation de l’IA.

Elisabeth Bik explique qu’utiliser l’IA représente un sérieux gain de temps. Ainsi, dans la mesure où les chercheurs doivent publier un certain nombre d’articles par an, les scientifiques auraient commencé à « abuser » de ChatGPT. Or, rappelons tout de même que ChatGPT est susceptible de fournir des informations biaisées et non sourcées, mais qu’il est également susceptible de créer des biais sexistes et racistes. Malgré ces défauts, l’utilisation de l’IA bat son plein et cette pratique ne semble pas prête de s’arrêter.

Yohan Demeure

Rédigé par Yohan Demeure

Licencié en géographie, j’aime intégrer dans mes recherches une dimension humaine. Passionné par l’Asie, les voyages, le cinéma et la musique, j’espère attirer votre attention sur des sujets intéressants.