Le chat est le plus ancien des compagnons de l’être humain

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Le plus populaire des animaux domestiques, le chat, est également le plus ancien animal à se rapprocher naturellement de l’Homme ; il se serait rapproché de l’homme environ 10 000 ans avant notre ère.

Plus de 13 millions de chats domestiques peuplent les foyers français, ce qui fait du félin l’animal de compagnie le plus populaire du pays, devant les chiens, qui sont environ 8 millions. Mais le chat n’est pas seulement l’animal domestique le plus populaire auprès de l’Homme, il est également le plus ancien de ses compagnons.

C’est lorsque l’être humain est entré dans l’ère néolithique, environ 10 000 ans avant notre ère, que le chat se serait rapproché naturellement de ce dernier. L’apparition d’un nouveau mode de vie de production volontaire (agriculture, élevage…) a poussé l’Homme à produire et exposer des denrées alimentaires, attirant par la même occasion les rongeurs. C’est là que serait apparu le chat, assouvissant ses instincts de chasseurs et protégeant les récoltes des nuisibles.

C’est ce que révèle une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Ecology & Evolution, qui retrace la chronologie et les différents stades de rapprochement entre le félin et l’Homme, jusqu’à aujourd’hui. Deux phases de domestication se sont ensuite produites : la première il y a 5 000 à 6 000 ans avec la néolithisation. La seconde durant l’Antiquité classique avec d’abord les Égyptiens, passionnés par cet animal, suivis par les Grecs, les Romains puis les Vikings dans les années 500.

Quid de l’évolution génétique des chats ? L’étude révèle qu’il existait deux espèces de chats sauvages au moment de la première vague de domestication. La première espèce était un chat sauvage européen, le Felis Silvestris Silvestris, que l’on trouvait principalement en Occident. La seconde espèce était le chat sauvage anatolien, le Felis Silvestris Lybica, que l’on trouvait en l’Afrique du Nord et au sud de l’Asie Mineure actuelle, alors appelée l’Anatolie. Contrairement à ce que pensaient les chercheurs, nos chats domestiques qui peuplent nos foyers descendent de la seconde espèce, la Lybica.