Le chat serait le seul animal domestique à vivre en semi-liberté, allant et venant au gré de ses envies. Cette liberté relative coûterait pourtant la vie de nombreuses espèces sauvages, les oiseaux les premiers touchés. Face à ce constat, plusieurs organismes de protection de la faune sauvage incitent les autorités à classer le chat comme espèce invasive.
Le chat domestique, un prédateur non natif souvent considéré comme une espèce invasive
Selon la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), le chat domestique est un prédateur non natif que l’on peut considérer comme une espèce invasive au sein des écosystèmes. Introduites par l’humain (ndrl: une autre espèce invasive), les populations de félin seraient aujourd’hui estimées à près de 13 millions d’individus en France. La population de chats errants, quant à elle, plus ou moins nourrie par l’humain, serait estimée à près de 10 millions dans l’Hexagone.
Bien qu’ils soient loin d’être les premiers responsables de déclin de la faune sauvage, les chats représentent toutefois une grande menace pour la biodiversité.

Un instinct de chasseur menaçant la faune sauvage
Même lorsqu’ils sont bien nourris, les chats domestiques conservent leurs instincts de chasseurs, représentant une grande menace pour les populations d’oiseaux, de petits mammifères, de reptiles et d’insectes. Les félins peuvent ainsi, instinctivement, chasser et courir après leurs proies avec pour objectif de jouer et non dans le besoin de s’alimenter pour survivre. La LPO dévoile ses chiffres :
Selon différentes études et méthodes, un chat domestique bien nourri peut capturer en moyenne 27 proies par an, contre 273 pour un chat errant.
Le chat est en effet l’un des seuls animaux de compagnie à vivre en semi-liberté, allant et venant au gré de ses envies sans surveillance. Une prédation particulièrement inquiétante dans les régions où les chats sont très présents, susceptibles de causer des dommages considérables à certaines espèces vulnérables, voire contribuer à leur extinction locale.
Des solutions à mettre en place par les propriétaires de chats
Pour réduire l’impact de la prédation du chat domestique, les organismes de protection de la faune sauvage incitent vivement les propriétaires à garder leurs animaux à l’intérieur ou à les surveiller lorsqu’ils sont à l’extérieur. Des mesures de contrôle des populations de chats errants peuvent également être mises en place dans certaines régions pour limiter les attaques.
Parmi les solutions pouvant limiter la prédation du chat domestique :
- Garder son chat à l’intérieur : la solution la plus efficace pour réduire la prédation et empêcher l’impact sur la faune sauvage.
- Surveiller son chat lorsqu’il se promène de sorte à limiter sa capacité à chasser.
- Installer des clôtures ou enclos spécifiques pour permettre à son chat de jouer à l’extérieur en toute sécurité, tout en lui empêchant l’accès aux zones de chasse.
- Ajouter une clochette sur le collier de son chat pour alerter la faune sauvage de sa présence, donnant ainsi aux animaux sauvages une chance de lui échapper.
- Stériliser et identifier son chat pour réduire sa tendance à errer et à chasser (et augmenter les chances de le retrouver en cas de perte).
- Offrir à son chat des jouets interactifs qui imitent ses proies pour satisfaire son instinct de chasseur.
