Le changement climatique pourrait rendre la Terre « ingouvernable »

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James Hansen, l’ancien chef du climat de la NASA, estime que l’effet le plus dangereux du changement climatique ne sera pas nécessairement la hausse des températures. L’homme pense notamment aux effets collatéraux de l’élévation du niveau de la mer avec en ligne de mire les migrations massives qui pourraient plonger le monde dans un chaos « pratiquement ingouvernable ».

James Hansen pense que le niveau de la mer augmentera de manière significative en raison de la fonte des chapeaux polaires : « Je ne pense pas que nous aurons quatre ou cinq degrés [Celsius] de plus à la fin du siècle parce que nous avons un effet de refroidissement de la glace fondue. Mais le plus grand effet sera la glace fondante elle-même », explique-t-il au New York Magazine. Dans un article publié l’année dernière, Hansen prévenait en effet que la dépendance continue aux combustibles fossiles pourrait augmenter le niveau de la mer de plusieurs mètres en seulement 50 à 150 ans. Partant du principe que les régions côtières abritent plus de la moitié de la population mondiale, c’est toute la population mondiale qui sera, de facto, affectée.

« Avec les migrations massives inévitables et les implications économiques qu’elles soulèvent, le monde pourrait devenir pratiquement ingouvernable, il me semble », explique-t-il. Bien sûr, James Hansen ne doute pas que la hausse des températures elles-mêmes aura également une incidence sur la population, mais l’exode massif des populations sera le principal enjeu de cette transition. « Dans tous les cas, sans effort sérieux à tous les niveaux, de l’individu à l’institutionnel, nous n’avons aucune chance d’empêcher les changements climatiques de causer des ravages sur notre planète ».

Alors ne serait-il pas nécessaire de braquer nos objectifs sur les effets collatéraux potentiels du changement climatique plutôt que de se concentrer sur les efforts visant à lutter contre celui-ci ? Bien qu’il soit en effet capital de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires visant à ralentir la hausse des températures (il nous est impossible de les inverser), le Salut de l’humanité ne viendrait-il pas par une coopération internationale sans faille où l’éthique primera sur le profit ?

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