Une étude suggère que les hommes qui fument un joint de cannabis tous les jours depuis 10 ans ou plus ont 36% de chances en plus de développer un cancer des testicules, par rapport aux hommes qui n’en fument pas.
En France, le cannabis est la substance psychoactive la plus consommée après l’alcool. Alors que le gouvernement vient d’autoriser l’expérimentation du cannabis médical, ouvrant également une réflexion sur les usages récréatifs, une étude s’est récemment penchée sur les effets de sa consommation sur les risques de cancer.
La fumée de cannabis et celle du tabac partagent en effet des substances cancérigènes, comme des hydrocarbures. « La consommation de marijuana est également associée à des changements inflammatoires bronchiques comparables aux changements observés avec le tabac, expliquent les chercheurs dans leur étude. En outre, le tétrahydrocannabinol, le principal ingrédient psychoactif de la marijuana, peut avoir des effets immunomodulateurs indésirables associés au cancer ».
Un lien avec le cancer des testicules
Pour ces travaux, publiés dans JAMA Network, les chercheurs ont passé en revue 25 études portant sur le sujet et publiées entre entre 1973 et 2018. Ils se sont concentrés sur les cancers des poumons, de la bouche, du cerveau, du cou et des testicules.
Au terme de leurs analyses, ils n’ont trouvé aucun lien avec les quatre premiers. En revanche, il est ressorti que les hommes qui fument au moins un joint par jour depuis 10 ans s’exposent à un risque de cancer des testicules supérieur de 36%.
Ce n’est ici qu’une association. Les chercheurs ne sont pour le moment pas en mesure de pouvoir expliquer ces résultats. D’autant qu’aucune association n’a été faite avec les autres types de cancers.
Un cancer à ne pas négliger
On note que si le cancer des testicules ne représente que 1 à 2 % des cancers masculins, il reste celui qui est le plus diagnostiqué chez les hommes de 15 à 35 ans. En France, environ 2 000 hommes seraient touchés chaque année (en évolution depuis les années 2000). Il se soigne désormais très bien grâce à des approches chirurgicales et thérapeutiques.
Les symptômes qui doivent inquiéter sont les suivants : une masse au niveau de l’un des testicules, ou encore si l’un d’eux se met à gonfler. Des douleurs dans l’estomac ou le scrotum, des nausées, une perte de poids, des vomissements et des difficultés respiratoires doivent également alerter.
Rappelons également qu’il y a quelques jours, une autre étude nous révélait que fumer régulièrement du cannabis double les risques d’AVC chez les jeunes.
Source
Articles liés :