Un constructeur chinois vient de faire trembler l’industrie automobile mondiale. Sur une piste allemande, une supercar électrique a franchi une barrière psychologique majeure, rapprochant dangereusement les véhicules électriques des performances ultimes des bolides thermiques. Cette prouesse technique remet en question tout ce que nous pensions savoir sur les limites de la propulsion électrique.
L’exploit qui change la donne
Le 8 août dernier, sur le circuit d’essai ATP Automotive Testing de Papenburg, une machine électrique a écrit une nouvelle page de l’histoire automobile. La YANGWANG U9 Track Edition, développée par le géant chinois BYD, a pulvérisé le record mondial de vitesse pour un véhicule électrique en atteignant 472,41 km/h.
Cette performance dépasse largement l’ancien record de 431,62 km/h établi par la Rimac Nevera R quelques semaines plus tôt. Marc Basseng, le pilote professionnel allemand aux commandes, n’en revenait pas : « L’année dernière, je pensais avoir atteint mon apogée. Je ne m’attendais pas à battre mon propre record si tôt. »
Une bête de puissance aux innovations révolutionnaires
Derrière cette performance se cache une ingénierie de pointe. La U9 Track Edition développe 2 960 chevaux grâce à quatre moteurs électriques indépendants, soit un rapport puissance-poids impressionnant de 1 341,5 chevaux par tonne. Cette architecture permet un contrôle du couple aux quatre roues d’une précision chirurgicale.
L’innovation majeure réside dans sa plateforme ultra-haute tension de 1200 volts, une première mondiale pour un véhicule de série. Cette tension exceptionnelle optimise l’efficacité énergétique de tous les composants, de la batterie à la climatisation, en passant par les moteurs.
Une technologie de batterie qui défie les conventions
Le cœur du système reste la batterie lithium-fer-phosphate « Blade » de BYD, reconnaissable à sa forme rectangulaire plate. Cette géométrie particulière favorise un refroidissement optimal et augmente la densité énergétique. Pour les conditions extrêmes de vitesse, les ingénieurs ont intégré un système de gestion thermique spécialement adapté, permettant à la voiture de maintenir ses performances même sous contrainte maximale.
La capacité de charge reste remarquable : de 30% à 80% en seulement trente minutes, un atout crucial pour l’usage quotidien malgré les performances exceptionnelles.
Vers une nouvelle ère automobile
Cette prouesse place les supercars électriques dans une zone de performance jusqu’ici réservée aux hypercars thermiques les plus exclusives. La Koenigsegg Jesko Absolut revendique théoriquement 500 km/h, tandis que la SSC Tuatara a prouvé sa capacité à dépasser les 475 km/h.
La U9 Track Edition démontre que l’électrique n’est plus seulement une alternative écologique, mais une technologie capable de rivaliser avec les moteurs à combustion sur leur propre terrain : la vitesse pure. Cette évolution marque peut-être le début d’une nouvelle ère où la performance automobile ne rime plus nécessairement avec émissions carbone.
