Cette technique permettrait d’envoyer un vaisseau sur Mars en 3 jours seulement !

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Actuellement, un voyage vers la planète Mars prendrait au minimum cinq mois. Pour Philip Lubin, un scientifique de la Nasa, il serait possible d’y envoyer un vaisseau inhabité en seulement trois jours, grâce à la propulsion photonique. Pour un voyage habité, cela ne prendrait qu’un mois.

Pour Philip Lubin, scientifique à l’Agence Spatiale Américaine (Nasa), il existe un moyen de gagner la planète Mars en bien moins de temps qu’il n’en faut aujourd’hui. Actuellement, dans le meilleur des cas, cinq mois sont nécessaires pour se rendre sur la planète rouge mais selon ce scientifique, un système appelé « propulsion photonique » (ou voile solaire) permettrait de s’y rendre en trois jours seulement pour un vaisseau inhabité et en à peine un mois pour un vaisseau habité.

Grossièrement, ce système consiste en l’utilisation d’un laser géant sur Terre qui pousse le vaisseau à des vitesses extrêmes. En effet, la lumière est composée de particules appelées photons. S’ils n’ont pas de masse, ils ont par contre une vitesse et ce qu’on appelle une « quantité de mouvement« . L’idée ici, c’est de réfléchir cette énergie vers une grande voile solaire pour générer la poussée, et ainsi propulser le vaisseau. Pour Philip Lubin, avec ce système de voile réfléchissante, il serait possible de générer assez d’élan pour accélérer un vaisseau spatial par des pulsations de lumière laser directement depuis la surface de la Terre.

Avec ce système, le scientifique annonce tout simplement qu’un engin de 100 kg pourrait gagner Mars en trois jours seulement. Cela présente également l’avantage de ne nécessiter que très peu de carburant à bord, réduisant ainsi le poids et le coût de l’engin. Baptisé DEEP IN, pour Directed Propulsion for Interstellar Exploration, ce vaisseau pourrait atteindre, en imaginant un laser géant (plausible selon lui), 30% de la vitesse de la lumière en 10 minutes seulement, ce qui est gigantesque.

Pour Lubin, ce système s’adapte mieux à des missions non-habitées, ce qui permettrait d’envoyer des robots explorer plus loin, à savoir d’autres systèmes solaires et les planètes habitables qu’ils peuvent contenir. Le système le plus proche, Alpha du Centaure, situé à 4,3 années-lumière, nécessiterait aujourd’hui 40 000 ans de voyage. Avec ce système, 15 années seraient suffisantes, en envoyant une sonde de quelques grammes seulement.

Bien entendu, de nombreuses questions se posent encore sur cette technologie, mais le potentiel est là et elle est évolutive. Pour Philip Lubin, il s’agit tout simplement de la technologique qui nous permettra de franchir les limites du système solaire. L’ensemble de l’étude sur ce sujet est à consulter sur The Journal of the British Interplanetary Society.

Sources : space, ibtimes