Crédits : Père Igor / Wikipedia

Cette « super-plante » est capable d’absorber la pollution près des routes

Au Royaume-Uni, une organisation à but non lucratif a mené une étude portant sur le Cotonéastre de Franchet, un arbuste persistant capable d’absorber la pollution de l’air à proximité des axes routiers. Or, selon ses résultats, son efficacité serait supérieure d’environ 20 % à celle des autres plantes.

Une plante plus efficace que les autres contre la pollution

Le Cotonéastre de Franchet ou cotoneaster franchetii est un arbuste persistant originaire de Chine, de Birmanie et de Thaïlande. Pouvant atteindre trois mètres de haut, celui-ci comporte des feuilles de forme ovale de 2 à 3,5 cm de long et de 1 à 1,5 cm de large. Ses fleurs donnent des fruits, à savoir de petits piridions rouges de 6 à 9 mm de diamètre. Or, cet arbuste orne souvent le bord des routes très fréquentées afin de réduire la pollution atmosphérique. Au Royaume-Uni, l’organisation à but non lucratif Royal Horticultural Society (RHS) qui promeut le jardinage et l’horticulture a d’ailleurs publié une étude dans Environments en octobre 2020. L’objectif était de comparer différents types d’arbustes, dont le fameux cotonéaster, mais aussi entre autres l’aubépine et le thuya géant.

La Dre Tijana Blanusa, principale auteure de l’étude, estime qu’en seulement une semaine, une haie dense de cotoneaster franchetii d’un mètre de long peut absorber une quantité de pollution équivalente aux émissions d’une voiture sur un trajet d’environ 800 kilomètres. Cet arbuste serait 20 % plus efficace dans cette tâche que les autres plantes prises en compte dans l’étude.

plante Cotonéastre cotoneaster
Crédits : Père Igor / Wikipedia

Encourager la population à créer des espaces verts

Outre le bord des routes, les jardins sont également susceptibles d’accueillir cet arbuste efficace. Néanmoins, la RHS estime que si 33 % de la population est touchée par la pollution atmosphérique au Royaume-Uni, seuls 6 % des habitants tentent de l’atténuer grâce à leur jardin. L’enquête permettant d’avancer ces chiffres concernait 2 056 personnes outre-Manche.

Il faut savoir que les travaux de la RHS font partie d’un projet plus global consistant à trouver des solutions pour réduire les problèmes environnementaux comme la pollution de l’air, les inondations et les canicules en encourageant la création d’espaces verts et de jardins chez les particuliers. Les chercheurs soulignent identifier régulièrement des « super-plantes » dont les qualités, combinées à celles d’autres types de végétation, permettent certains avantages environnementaux. Ceci profiterait également à la faune sauvage en créant de nouveaux habitats.

Citons d’autres plantes telles que l’aubépine et le troène. Celles-ci permettent de réduire les pluies en été et donc, les inondations à l’échelon local. Quant au lierre, il permet de rafraîchir les bâtiments. Pour les chercheurs de l’étude, encourager les particuliers à utiliser ce genre de végétation pourrait peser dans la balance de la lutte contre le dérèglement climatique.

Yohan Demeure

Rédigé par Yohan Demeure

Licencié en géographie, j’aime intégrer dans mes recherches une dimension humaine. Passionné par l’Asie, les voyages, le cinéma et la musique, j’espère attirer votre attention sur des sujets intéressants.