Il y a quelques années, deux anciens de Tesla ont fondé la start-up Northvolt. Alors que les véhicules électriques et hybrides devraient accaparer une grande majorité de la production mondiale de batteries de voiture, cette société affirme détenir une solution pour leur recyclage.
L’importance du recyclage des batteries
Ceci n’est pas un scoop, les voitures électriques polluent moins que les moteurs thermiques. En revanche, leurs batteries lithium-ion ont un impact important sur l’environnement. En termes de fabrication, ces batteries ont notamment besoin de terres rares dont l’extraction est coûteuse d’un point de vue économique, social et bien-sûr environnemental. Évoquons également les batteries usagées, dangereuses pour les sols.
Comme l’affirme Wired dans un article du 16 novembre 2020, 90 % du marché des batteries lithium-ion concernera les véhicules électriques et hybrides d’ici à 2025. En partant de cette projection, il devient absolument nécessaire de recycler correctement ces batteries. L’objectif ? Limiter l’extraction et le raffinage de lithium supplémentaire, représentant tout de même 30% des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’une batterie.
Une solution séduisante
Northvolt est une start-up fondée en 2016 par deux anciens de Tesla. En Suède, cette société construit actuellement la première giga-usine de batteries d’Europe, et y a déjà installé une usine expérimentale de recyclage. Northvolt propose donc une solution de recyclage afin d’accompagner l’évolution du marché des véhicules électriques et hybrides. Rappelons tout de même que démonter ce genre de batterie est un exercice difficile. En effet, s’y trouvent divers composants tels que le lithium, le nickel, le manganèse, le graphite et le cobalt. Le tout est enveloppé dans de l’acier, de l’alliage ou du plastique. Or, certains de ces éléments sont toxiques et/ou inflammables. Ainsi, la batterie peut dans certains cas prendre feu, voire exploser et toute manipulation doit se faire prudemment.
« Chaque fois qu’un bloc-batterie est démonté de la voiture, il doit être manipulé en toute sécurité. Cela coûte très cher de le faire de manière sûre, et cela demande beaucoup de temps », a expliqué Emma Nehrenheim de chez Northvolt.
La start-up Northvolt propose le recyclage hydrométallurgique, une technique permettant la récupération du lithium. Usagée, la batterie est démontée et broyée, puis libère l’électrolyte liquide (évaporation). Ensuite, les métaux magnétiques et non magnétiques sont séparés à l’aide d’aimants. Le résultat n’est autre qu’une sorte de poudre noire composée notamment d’hydroxyde de lithium et d’autres composants qu’un bain d’acide séparera. Cette innovation est apparaît plutôt séduisante, surtout que l’usine expérimentale fonctionne entièrement à l’énergie hydroélectrique.