Cette planète géante ne devrait pas exister

Crédits : University of Warwick/Mark Garlick

Une planète géante, qui ne devrait pas exister selon la théorie de la formation des planètes, vient d’être découverte autour d’une étoile lointaine, située à 600 années-lumière de la Terre. L’étude vient d’être acceptée pour publication dans les Monthly Notices de la Royal Astronomical Society.

NGTS-1b défie tout simplement les théories de la formation des planètes qui affirment qu’une planète de cette taille ne pourrait pas se former autour d’une étoile aussi petite. Ce nouvel exomonde est en effet ce que les astronomes appellent un « Jupiter chaud », un géant de gaz très chaud au moins aussi grand que Jupiter, la patronne de notre système solaire, mais il orbite autour d’une étoile deux fois plus petite que notre soleil. Un tel rapport de taille est tout à fait inédit. NGTS-1b est finalement, et à ce jour, la plus grande planète connue de l’Univers lorsque l’on rapporte sa taille à celle de son étoile.

Les théories actuelles suggèrent que les petites étoiles peuvent « enfanter » de petites planètes rocheuses, mais elles ne rassemblent pas assez de matière pour former des planètes de la taille de Jupiter. « La découverte de NGTS-1b est une surprise« , indique donc Dan Bayliss, chercheur au Pôle national de recherche PlanetS à Genève et principal auteur de cette étude. « Nous sommes déjà en train de remettre en question la formation des planètes communément admise jusque-là« . Car, en plus de ce rapport de tailles inédit, NGTS-1b orbite également très proche de son étoile – à seulement 3% de la distance entre la Terre et le Soleil (150 millions de kilomètres environ), et clôture une orbite tous les 2,6 jours, ce qui signifie qu’une année sur NGTS-1b dure un peu plus de 60 heures terrestres.

NGTS-1b orbite autour d’une étoile froide dite « naine M », le type d’étoiles le plus commun dans l’Univers (comme Trappist-1 qui possède sept planètes rocheuses de la taille de la Terre), ce qui laisse par ailleurs à penser que ce genre d’exoplanètes n’est peut-être pas aussi rare qu’on le croyait. Le défi des astronomes sera maintenant de savoir à quel point ces types de planètes sont communs dans la galaxie.

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