Cette nouvelle méthode pourrait détruire 80% des cancers de la prostate

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Crédits : TeroVesalainen/Pixabay

Une nouvelle technique a récemment permis d’éliminer le cancer de la prostate chez 80% des sujets au cours d’une étude.

Le cancer de la prostate est l’un des cancers les plus fréquents chez l’homme. On estime qu’environ 50 000 nouveaux cas sont déclarés en France chaque année. Pour le traiter, on fait souvent appel à la chirurgie ou à des techniques de radiothérapie. Ces méthodes peuvent être efficaces mais elles entraînent souvent des effets indésirables. Citons les troubles de la fonction urinaire, les troubles intestinaux ou encore les problèmes d’impuissance.

Cibler la prostate

Depuis quelques années une équipe de chercheurs de l’Université de Californie, a Los Angeles (États-Unis), développe une technique moins invasive qui, sur le papier, pourrait être beaucoup plus efficace.

Celle-ci, baptisée TULSA (ablation par ultrasons transurétrale guidée par IRM) consiste à passer une tige à travers l’urètre pour atteindre la prostate. Une fois en place, elle émet des ondes sonores pouvant être contrôlées dans le but de chauffer et de détruire les tissus malades. Cette méthode ciblée permet en même temps de préserver les tissus sains.

Toutes les ondes sonores peuvent être contrôlées pour orienter leur forme, leur direction et leur force. Autre avantage : tout se passe dans un scanner IRM, permettant aux médecins de surveiller la procédure en temps réel. Tout se fait également en ambulatoire avec un temps de récupération très court.

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TULSA utilise une tige insérée dans la prostate pour cibler les tissus malades avec des ondes sonores. Crédits : Radiological Society of North America

80% des cancers détruits

Pour cette nouvelle étude les chercheurs ont recruté 115 hommes souffrant d’un cancer de la prostate à risque faible ou intermédiaire. La maladie n’était pas étendue à d’autres organes. Chaque participant a été traité avec cette nouvelle technique pendant une durée moyenne de 51 minutes. Après quoi les chercheurs ont évalué l’évolution de la maladie un an plus tard.

Il est ressorti que les « cancers cliniquement significatifs » avaient été totalement éliminés chez 80% des sujets. Ces derniers n’ont également souffert d’aucune complication intestinale et n’ont rapporté n’avoir pas souffert au niveau urinaire. Seuls quelques-uns des participants ont évoqué avoir souffert d’un léger dysfonctionnement érectile (impuissance).

Par ailleurs, il est également ressorti que la prostate des sujets, après examen, avait également diminué en taille (39 cm3 auparavant contre 3,8 cm3 après traitement). Pour les chercheurs, cela signifie que la technique pourrait également permettre de traiter l’hyperplasie prostatique bénigne (prostate qui augmente de volume avec l’âge), qui peut rendre la miction difficile.

Les chercheurs ambitionnent maintenant de poursuivre les essais cliniques sur un échantillon d’hommes plus large. Il est également à noter que la technique a d’ores et déjà été approuvée par les autorités sanitaires américaines et européennes.

Dans l’actualité de la prostate, rappelons également qu’une équipe de chercheurs a développé un test urinaire permettant de diagnostiquer la maladie de manière très fiable. À terme, ce nouvel outil pourrait permettre d’oublier les examens de prévention désagréables (toucher rectal), et les biopsies très coûteuses.

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