Cette nouvelle espèce de guêpe va hanter vos cauchemars

guêpe insecte
Crédits : Kari Kaunisto / Biodiversity Unit / University of Turku

L’Amazonie compte une nouvelle espèce terrifiante : clistopyga crassicaudata, une minuscule guêpe parasitoïde avec un dard géant. La femelle l’utilise non seulement pour paralyser son hôte, mais aussi pour déposer des œufs à l’intérieur de la créature sans défense.

Des chercheurs publiaient il y a quelques jours une description détaillée de ce nouveau spécimen, ainsi que six autres nouvelles espèces de guêpes, dans la revue Zootaxa. C. crassicaudata, qui mesure à peine 9,8 millimètres de long, possède un dard qui représente environ la moitié de sa longueur. « Nous trouvons de nouvelles espèces tout le temps, mais seulement quelques-unes d’entre elles sont si excitantes », explique Ilari Sääksjärvi, entomologiste à l’Université de Turku en Finlande et co-auteur du document. Et pour cause : C. crassicaudata est une guêpe dite « parasitoïde », c’est-à-dire qu’elle pond ses œufs sur – ou pire encore – dans les corps d’autres insectes.

Bien que ces guêpes aient l’air effrayantes et que les hôtes qu’elles choisissent pour leurs œufs subissent une mort cruelle et lente, ces parasitoïdes sont importants pour contrôler les populations d’autres ravageurs, selon l’Université du Maryland (États-Unis). Il existe de nombreuses espèces de ces guêpes, mais la plupart sont si petites qu’elles sont rarement observées. En tant que groupe, en revanche, elles sont de véritables alliées des jardiniers. Notons par ailleurs que les guêpes parasitoïdes sont très sensibles aux insecticides : il est donc nécessaire d’éviter ou de limiter l’utilisation de pulvérisations chimiques.

La guêpe émeraude, par exemple, est une espèce bien connue qui s’attaque aux blattes. Son venin va intoxiquer le système nerveux du nuisible, et laisser aux larves tout le loisir de dévorer le cafard de l’intérieur alors que ce dernier est encore vivant. Pire encore : la piqûre de cette guêpe contient un cocktail de composés neurotoxiques bloquant les récepteurs des neurotransmetteurs permettant d’initier le mouvement. Cette dernière peut alors contrôler le cafard, se donnant le droit de choisir le lieu de naissance de ses larves. Charmant.

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