Des chercheurs découvrent une molécule du cerveau qui bloque les pensées négatives

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Broyer du noir vous arrive souvent, à tel point que vous ne savez pas quoi faire ? Des chercheurs britanniques ont fait une découverte étonnante à propos d’une molécule active dans notre cerveau, le GABA. Les personnes ayant une quantité considérable de cette molécule parviendraient plus aisément à bloquer leurs pensées négatives.

Il va sans dire qu’avoir la capacité de se libérer des pensées non souhaitées permet d’être bien dans sa tête. Cependant, cela s’avère parfois compliqué en cas de souvenirs intrusifs ou de traumatismes. Évoquons également certains troubles psychiques tels que la dépression, l’anxiété, la schizophrénie ou encore le stress post-traumatique, favorisant l’apparition de telles pensées pouvant devenir une véritable torture.

La science sait que cette incapacité à se défaire de telles pensées traduit un défaut de contrôle du cortex préfrontal mais pourrait être également liée à une hyperactivité de l’hippocampe, cette région du cerveau responsable de la mémoire et la navigation spatiale. La question est de savoir quel problème intervient chez les personnes qui ne peuvent pas bloquer ces pensées indésirables.

Des chercheurs de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni) ont mené une étude tentant de répondre à cette interrogation, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications le 3 novembre 2017. Des tests ont été menés sur des jeunes adultes sains à qui il a été demandé de tenter de bloquer leurs pensées négatives.

Une de ces expériences a, par exemple, consisté à se souvenir d’associations de mots par paires. Cependant, les volontaires devaient se rappeler des mots sur fond vert mais pas sur fond rouge. Les scientifiques ont alors observé l’activité cérébrale des volontaires par le biais d’une IRM fonctionnelle ainsi que d’une Spectroscopie RMN. Ces derniers ont compris que les individus ayant le plus de GABA dans l’hippocampe parvenaient mieux à se débarrasser des pensées indésirables.

Selon Echosciences Grenoble, « le GABA est une petite molécule très abondante dans notre cerveau qui joue le rôle de messager chimique (ou neurotransmetteur) entre deux neurones. C’est LE neurotransmetteur inhibiteur de référence. »

Les résultats des chercheurs indiquent que les neurones de l’hippocampe libérant du GABA contrôlent les pensées nuisibles alors que l’hyperactivité de cette zone du cerveau pourrait provenir d’un dysfonctionnement de ces mêmes neurones. Ces neurones sont des interneurones GABAergiques en lien avec des centaines d’autres neurones et ceux-ci interviennent dans l’apprentissage et l’assimilation d’informations.

En définitive, et sous réserve de plus amples recherches, cette découverte pourrait permettre de mieux appréhender certains troubles tels que le stress post-traumatique et la schizophrénie, ce qui pourrait aider à trouver de meilleurs traitements.

Sources : Futura Santé – Echosciences Grenoble