Une start-up française a dĂ©voilĂ© il y a quelques semaines son imprimante capable de produire des pixels en 3D avec une rĂ©solution submicronique, c’est-Ă -dire d’une taille infĂ©rieure au micron. Cela donne des Ă©lĂ©ments de quelques micromètres seulement, Ă savoir entre 10 Ă 100 fois fin qu’un cheveu !
L’impression 3D submicronique
Si le marchĂ© de la fabrication additive est en plein essor, rares sont les entreprises Ă sâ€™Ăªtre intĂ©ressĂ©es Ă l’impression 3D submicronique. Et pour cause : il s’agit d’un processus long et complexe Ă mettre en place. La start-up Microlight3D basĂ©e Ă Grenoble a prĂ©sentĂ© les caractĂ©ristiques de son imprimante 3D Altraspin dans un communiquĂ© du 22 janvier 2019. Une dĂ©monstration a Ă©galement Ă©tĂ© faite lors du salon Photonics West qui s’est dĂ©roulĂ© Ă San Francisco (États-Unis) du 2 au 7 fĂ©vrier 2019.
Cette machine est capable de produire des voxels (pixels en 3D) avec une rĂ©solution d’impression pouvant aller jusqu’à 100 fois moins que l’Ă©paisseur d’un cheveu, c’est-Ă -dire moins de 0,2 µm de large ! Il est ainsi question de haute prĂ©cision et de finition de surface implacable. Par ailleurs, la rĂ©solution de l’imprimante 3D Altraspin a Ă©tĂ© obtenue via un processus brevetĂ© d’impression continue, intĂ©grant la polymĂ©risation Ă double photon, permettant une Ă©criture laser directe.
D’autres sociĂ©tĂ©s « font dans le petit ». Citons par exemple 3D MicroPrint utilisant de la poudre 10 fois plus petite que la moyenne, ou encore Cytosurge dont la spĂ©cialitĂ© est l’impression 3D mĂ©tal Ă l’échelle microscopique. Il faut Ă©galement savoir que le marchĂ© des micro-pièces devrait selon les estimations atteindre plusieurs centaines de millions d’euros en 2022.
Une haute compatibilité
Microlight3D a dĂ©clarĂ© que son imprimante pouvait gĂ©nĂ©rer des micro-impressions destinĂ©es Ă d’innombrables applications scientifiques. Citons par exemple l’impression de micro-capteurs, de mĂ©ta-matĂ©riaux ou encore de pièces de dispositifs micro-robotiques, microfluides, de gĂ©nie tissulaire ou encore de culture cellulaire. Microlight3D fournit Ă©galement un plus large choix de matĂ©riaux, et a mĂªme rendu son imprimante compatible avec ceux fournis par les fabricants eux-mĂªmes.
La start-up dit avoir rĂ©pondu Ă la demande de ces fabricants dĂ©sirant avoir davantage de choix en termes de customisation, et une rapiditĂ© plus effective concernant le prototypage de pièces complexes – et donc la mise sur le marchĂ© de ces mĂªmes pièces. En effet, les pièces obtenues seraient si lisses qu’il n’y aurait aucun besoin de post-traitement, ce qui serait source d’économie et de temps !
Sources : L’Usine Nouvelle – 3dnatives
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