Cette île flottante fabriquée à partir de déchets devrait accueillir des touristes en 2025 !

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Crédits : Recycled Ocean Plastic Resort / Margot Krasojević

Une architecte britannique veut installer une décharge de déchets plastiques dans l’océan Indien. Toutefois, il est question d’une île constituée de déchets collectés dans la mer, dont le but est d’accueillir des touristes dans un cadre paradisiaque. Ce projet un peu particulier retient l’attention dans un archipel où la pollution plastique est envahissante.

Valoriser les déchets plastiques locaux

Appartenant à l’Australie, les îles Cocos sont un archipel de 27 îles coralliennes dont seulement deux accueillent des habitants. Avec son lagon bleu turquoise, ses poissons multicolores et ses tortues marines, la zone est une véritable carte postale faisant rêver de nombreuses personnes. Or, une architecte désire y installer une décharge de déchets plastiques. En réalité il ne s’agit pas vraiment d’une décharge, mais d’îlots artificiels construits à partir de déchets plastiques. Ce projet nommé Recycled Ocean Plastic Resort pourrait accueillir ses premiers touristes en 2025.

À l’origine de cette idée, nous retrouvons l’architecte britannique Margot Krasojević, dont l’objectif est de valoriser les déchets plastiques de la zone. Il faut dire que la pollution plastique est croissante dans les îles Cocos. En 2019, l’Université de Tasmanie (Australie) a publié une étude, stipulant que le territoire contenait pas moins de 141 millions de débris de bouteilles, sacs, chaussures, etc. pour un total de 238 tonnes de déchets plastiques.

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Crédits : Recycled Ocean Plastic Resort / Margot Krasojević
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Crédits : Recycled Ocean Plastic Resort / Margot Krasojević

Un projet prometteur, mais pas encore accepté

Selon Margot Krasojević, l’île se construirait à l’aide de passerelles en bois attachées au fond de l’eau. Un genre de bras articulés raccordés aux passerelles auront pour mission de capter les déchets plastiques flottants à proximité pour les rabattre vers de gros sacs verts. Ensuite, les déchets seront recouverts par de la fibre de béton biodégradable. L’objectif ? Former une structure en maille, des « tentacules » qui au contact de l’eau vont gonfler et se dilater. Elles absorberont alors les sédiments et empêcheront l’eau d’inonder l’île ou encore de la faire chavirer.

Après l’installation de l’île, l’architecte pense y faire pousser de la mangrove, un type particulier d’écosystème de marais maritime. L’apparition de cette végétation permettrait de cimenter la construction et donc de la stabiliser durablement. Les porteurs du projet disent avoir étudié la provenance des déchets plastique afin d’optimiser le placement de l’île. Cette dernière grandira donc au fur et à mesure de l’accumulation de déchets, évidemment dans sa limite d’évolution. Par ailleurs, l’hôtel du complexe offrira la possibilité aux touristes d’utiliser des douches utilisant de l’eau de mer filtrée et pompée à l’aide de panneaux solaires. Autour du bâtiment se trouveront des terrains de camping.

Enfin, il faut savoir que le cabinet de Margot Krasojević n’a pas spontanément réfléchi à un tel projet. Effectivement, une société minière sud-africaine a fait appel à ses services. Cette société finance des initiatives vertes, le but étant de bâtir des écosystèmes tout en gérant la pollution issue de l’industrie minière. Néanmoins, rien n’est encore véritablement certain concernant l’acceptation du projet. Il faut dire que ces dernières années, des concepts ont fait leur apparition, mais malheureusement, un grand nombre d’entre eux ont finalement été rejetés.