Sur cette géante gazeuse, c’est l’enfer malgré un ciel composé du même minéral que les saphirs et rubis

Crédits : Pixabay

Sur une planète située à plus de 1 000 années-lumière et qui n’a absolument rien d’hospitalier, des chercheurs britanniques ont découvert une quantité massive de nuages composés du même minéral que l’on trouve dans les rubis et les saphirs.

Baptisée HAT-P-7b, cette géante gazeuse d’environ 500 fois la masse de la Terre est située à plus de 1 000 années-lumière. Rien d’hospitalier pour celle-ci puisqu’on retrouve des tempêtes apocalyptiques, des vents violents et des températures qui peuvent atteindre les 2 500 °C sur sa face qui est en permanence exposée à son étoile.

Dans une étude publiée dans la revue Nature par un groupe d’astrophysiciens de l’Université de Warwick, en Grande-Bretagne, les chercheurs nous apprennent une caractéristique étonnante de cette planète : les nuages qui l’entourent sont composés de corindon, le même minéral que l’on trouve dans les rubis et les saphirs. « Parce que c’est une géante gazeuse, HAT-P-7b possède une atmosphère extrêmement épaisse. En fait, elle est constituée principalement d’une atmosphère », explique David Armstrong, principal auteur de l’étude, dans des propos relayés par Motherboard.

Avec son équipe, le chercheur a voulu analyser la manière dont la lumière est réfléchie par l’atmosphère d’HAT-P-7b grâce au télescope Kepler. Ces chercheurs ont ainsi pu constater des « percées » de la lumière reflétée vers l’espace sous forme de points lumineux changeants, probablement le fruit d’un courant déplaçant des quantités massives de nuages.

Mais si ces nuages sont composés de corindon, saphirs et rubis ne les composent pas pour autant « parce que la planète est extrêmement chaude, ses minéraux ne se forment pas de la même manière que sur Terre. Nous ne savons pas de quelle couleur elle est à l’heure actuelle [l’atmosphère, NDLR], mais il s’agit probablement d’une couleur particulièrement chatoyante ».

Pourra-t-on un jour visiter ce type de planète ? Les chances sont très minces. « C’est un trou de l’enfer. Un ciel de saphirs et de rubis gazeux qui est certes charmant, mais c’est quelque chose qu’il vaut mieux observer de loin. De très, très loin », conclut David Armstrong.