Cette fac américaine a créé le « Google Map » des médicaments !

Crédits : capture Youtube / Alexandre Borrel

Des universitaires américains ont mis au point une plateforme permettant de visualiser en 3D la proximité des molécules chimiques présentes dans la composition des médicaments. Il s’agit du premier outil de ce genre mis à la disposition du grand public.

Un outil de visualisation servant à la fois aux biochimistes développant de nouveaux médicaments et au public susceptible d’être curieux à ce sujet, telle est l’idée appliquée par une équipe de chercheurs de l’Université de Caroline du Nord (États-Unis). Leur outil 3D nommé ChemMaps a fait l’objet d’une publication dans la revue Bioinformatics le 22 mai 2018.

Il faut tout de même savoir que l’outil ChemMaps permet la visualisation 3D de plus de 50 000 molécules chimiques, c’est-à-dire environ 47 000 composés environnementaux et plus de 8000 médicaments issus de la base de données DrugBank, accessible en ligne, publique et gratuite concernant la bio-informatique et la chimio-informatique.

« Notre postulat de départ, c’était de concevoir un Google Maps des médicaments. Notre outil permet à quiconque disposant d’un ordinateur ou d’une tablette d’explorer facilement les différents médicaments, dans leur diversité chimique. Nous voulions que l’environnement graphique soit pertinent pour un étudiant ou un spécialiste en pharmacochimie », a déclaré Denis Fourches, un des principaux porteurs du projet.

Ainsi, l’outil permet de faire le tri entre les différentes substances, que celles-ci soit autorisées (ou interdites) sur le marché, ou encore en cours de développement. Les formes moléculaires sont visibles, matérialisées par différentes couleurs, et lorsque l’on clique sur un des points lumineux, de nombreuses informations s’affichent : nom, formule, propriétés chimiques entre autres.

Selon Denis Fourche, il est question de mieux connaître le voisinage chimique des principes actifs d’un médicament afin d’en évaluer les risques de manière plus pertinente. Alors qu’il s’agit du premier outil du genre à se trouver dans le domaine public, les non-experts pourrons « mieux visualiser la chimie dans sa complexité ».

Sources : Sciences et Avenir – CMFE News