Cette étude a calculé le coût économique du bilan carbone des aliments

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Alors que la notion de « bilan carbone » revient de plus en plus en ce qui concerne nos achats, une récente étude s’est intéressée aux émissions de CO2 des différents aliments. Sans surprise, la viande arrive en tête des produits dont le bilan carbone coûte le plus.

Calculer le bilan carbone pour les aliments

Lorsque l’on achète un billet de train ou d’avion par exemple, nous prenons connaissance du bilan carbone lié au trajet. Cette notion est désormais assez présente dans notre quotidien. Depuis 2019, une carte de crédit permet de connaître l’empreinte carbone de nos achats. Fin septembre 2020, a été lancée la campagne Lundi Vert, prônant un lundi sans viande et sans poisson par semaine. Selon les responsables, cette action pourrait avoir un impact sur le bilan carbone.

Concernant l’alimentation, le coût financier du bilan carbone n’avait jamais été calculé. C’est désormais chose faite dans l’étude publiée dans la revue Nature le 15 décembre 2020, menée par l’Université technique de Munich (Allemagne). Selon les résultats, les produits d’origine animale sont ceux coûtant le plus cher en émissions de gaz à effet de serre (GES). Citons 2,41 euros pour le kilo de viande, 24 centimes d’euros le kilo de produits laitiers et 2 centimes d’euro le kilo de fruits et légumes biologiques.

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Vers une mesure concernant les prix ?

L’étude montre que l’agriculture biologique n’est pas toujours la plus économe en matière d’émissions de GES. En effet, le coût de la viande habituelle est le même que celui de la viande biologique. L’un des avantages de l’agriculture bio est l’absence d’utilisation d’engrais chimiques rejetant beaucoup de CO2. En revanche, ce type de culture nécessite davantage de surface. De plus, la combustion des déchets végétaux est également source de GES. Quoi qu’il en soit, il est nécessaire d’utiliser 43 kilos de nourriture pour produire 1 kilo de viande. Or, la production de cette nourriture génère inévitablement des émissions.

Selon les meneurs de l’étude, l’objectif est d’impacter les prix en magasin. Le fait est qu’actuellement, ces mêmes prix ne semblent pas correspondre en ce qui concerne le bilan carbone. Par exemple, 1 kg de bœuf à 25 euros devrait se trouver à 60 euros en raison de la surtaxe carbone. Les auteurs préconisent la mise ne place d’une mesure de type pollueur-payeur pour les consommateurs. Celle-ci s’accompagnerait d’une aide à destination des foyers les plus modestes.

Évidemment, ce genre de mesure n’est pas simple à mettre en place. En revanche, au regard du fait que l’alimentation représente à elle seule 25 % du total des émissions, changer les prix sur les étiquettes pourrait s’avérer utile.