Cette espèce de gecko est capable de biofluorescence !

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Dans une étude récente, des chercheurs allemands ont observé un mécanisme de biofluorescence. Les animaux dont il est question ici sont les geckos, des reptiles ressemblant à des lézards. Pour une espèce en particulier, cette caractéristique jouerait un rôle très important au quotidien.

Une espèce de gecko « brillante »  !

Les geckos représentent un infra-ordre de reptiles dont les espèces se retrouvent un peu partout dans le monde. Bien qu’ils ressemblent à des lézards, les geckos regroupent en réalité de nombreux squamates (lézards/serpents). Dans les pays où ces animaux sont présents, la population les apprécie, car leur repas favori se compose d’insectes nuisibles.

Une espèce de gecko en particulier a fait l’objet d’une publication dans la revue Scientific Reports le 11 janvier 2021. Une équipe de la Collection d’État zoologique de Munich (Allemagne) s’est en effet intéressée aux Pachydactylus rangei, une espèce endémique du désert du Namib en Afrique australe. Selon les experts, ce gecko est capable de biofluorescence. Les auteurs de l’étude rappellent que ce phénomène est très répandu dans le monde naturel. En revanche, l’animal en question est un des seuls vertébrés terrestres connus à en être capable. Toutefois, sa brillance est bien plus importante que celle précédemment observée chez les caméléons en 2018.

gecko Pachydactylus rangei
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De jaune à « vert néon »

La biofluorescence peut résulter de plusieurs mécanismes différents. Dans le cas de certains amphibiens, elle est induite par la circulation de composés chimiques dans le système lymphatique. En ce qui concerne l’espèce de gecko Pachydactylus rangei, la brillance provient de l’absorption de la lumière de la Lune. Ainsi, celle-ci se déclenche seulement la nuit et dans leur milieu naturel. Plus précisément, le phénomène se produit au niveau des marques jaunes présentes sur les flancs et autour des yeux du gecko. Lorsque ces marques deviennent fluorescentes, leur couleur change pour un « vert néon ».

Des cellules iridophores sont à l’origine de ce processus. Situées sous la peau translucide de l’animal, elles appartenant au groupe des chromatophores et génèrent une certaine couleur en réfléchissant la lumière. Elles absorbent donc la lumière de la lune (excitation) avant de la retransmettre sous une longueur d’onde plus étirée (lumière d’émission). Mais à quoi sert la biofluorescence chez cette espèce ? Selon les auteurs de l’étude, les geckos peuvent ainsi communiquer entre eux la nuit sans danger. En effet, l’emplacement de leurs marques jaunes rend la brillance difficilement perceptible par d’éventuels prédateurs.