Cet homme crée la première femme politique virtuelle

Crédits : Geralt/Pixabay

En Nouvelle-Zélande, pays où la politique est en train de subir quelques changements, un investisseur local a permis la mise au point d’une intelligence artificielle destinée à la politique. Baptisée SAM, celle-ci devrait se présenter aux prochaines élections parlementaires dans moins de trois ans !

Qui n’a jamais été déçu par les représentants du paysage politique ? Les ressortissants de Nouvelle-Zélande pourraient bientôt expérimenter une nouveauté en politique avec l’apparition de SAM, une intelligence artificielle féminine capable de répondre à des centaines de questions de manière simultanée. Les politiques humains, bientôt de l’histoire ancienne ?

Il est évidemment bien trop tôt pour le dire puisque pour l’instant, comme l’explique Engadget, SAM n’est qu’un chatbot présent sur l’application Messenger. Celle-ci peut alors interagir avec les utilisateurs en direct et, bien que les échanges soient encore très limités, les créateurs entendent bien améliorer les fonctionnalités de l’I.A. d’ici sous peu.

SAM peut seulement donner plus d’informations sur un sujet politique donné faisant l’objet d’une interrogation de la part d’un utilisateur. Le chatbot donne alors des explications détaillées avant de demander l’avis de l’interlocuteur humain. La prochaine étape sera de permettre à l’I.A. de prendre en compte les réponses qui lui sont apportées.

Quel est le but de SAM ? L’I.A. aurait été conçue comme une réponse au manque de confiance des populations envers les politiques, et ce au niveau international. Il faut savoir que ce projet est principalement soutenu par l’entrepreneur local Nick Gerritsen, présenté comme promotionnant l’innovation néo-zélandaise dans le monde depuis plus d’une décennie.

« Il y a beaucoup de préjugés quant à la politique en ce moment. Il semble que beaucoup de gens pensent que nos dirigeants ne sont pas capables de faire face à des problèmes complexes et fondamentaux comme le réchauffement climatique » , a expliqué Nick Gerritsen au site Tech In Asia.

L’intéressé a même indiqué que SAM allait se présenter aux prochaines élections parlementaires néo-zélandaises en 2020 et qu’il espérait une victoire. Cette nouvelle apparaît au moment où la Nouvelle-Zélande opère des changements dans le paysage politique. En effet, depuis octobre 2017, Jacinda Ardern est devenue la plus jeune Première ministre de l’histoire du pays (37 ans) et la troisième femme à le diriger. Celle-ci a notamment promis la création d’un salaire minimum et le développement des énergies renouvelables.

Concernant le chatbot SAM, qui relève pour l’instant de l’expérimentation, le projet semble avoir ses limites. Premièrement, il n’existe aucun cadre légal permettant à une I.A. d’accéder à un poste en politique. Ensuite, l’éthique pourrait s’en mêler car lorsque SAM sera capable d’assimiler les réponses données par les utilisateurs de Messenger, des dérives pourraient éventuellement avoir lieu. Souvenez-vous de Tay, l’intelligence artificielle de Microsoft devenue raciste et sexiste en un temps record après avoir été en contact avec des internautes ?

Sources : EngadgetTech In Asia – Slate