La NASA s’intéresse de près à l’origami, célèbre art japonais du pliage de papier. Le dernier projet de l’agence spatiale américaine a pour but de mettre au point un énorme pare-soleil spatial afin de découvrir de nouvelles exoplanètes.
Si le lien entre l’origami et la conception d’un objet spatial n’est à première vue pas évident, il s’agit bien d’une piste explorée par la NASA. Il s’agirait en effet d’envoyer dans l’espace des objets capables de se déplier afin d’optimiser leur surface tout en permettant une taille minimale lors du décollage et il s’agit justement d’une des caractéristiques du projet Starshade.
Le dispositif dépliable sera aligné avec un télescope spatial et sa mission sera d’occulter la lumière du soleil afin de déceler plus aisément le passage des exoplanètes devant leur propre étoile. Le projet s’appuie sur la méthode des transits désormais bien connue en astronomie. Le fameux pare-soleil n’en est qu’au stade de prototype, mais représente déjà une sérieuse alternative au coronographe, un instrument optique permettant de simuler des éclipses de Soleil.
La NASA désire utiliser le pare-soleil pour détecter des exoplanètes, mais également en obtenir des images. Le dispositif, une sorte de fleur géante qui mesurera 34 mètres de diamètre une fois dépliée, occultera la lumière du soleil grâce à ses déflecteurs matérialisés par ses pétales, ce qui formera un cône d’ombre dans lequel un télescope spatial sera positionné.
« La forme des pétales est optimisée pour créer des bords les plus estompés possible afin de limiter les effets de réfraction et d’atteindre une obscurité maximale derrière le pare-soleil », déclare Stuart Shakan, l’ingénieur-chef du projet Starshade dans un communiqué officiel.
Le pare-soleil pourrait alors commencer à être utile dès le lancement du télescope WFIRST, également développé par la NASA et prévu pour 2020.
Sources : Sciences et Avenir – Futurism