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Cet astronome de la NASA en a assez de cette fichue planète X

Crédits : Wikipédia

Une énième théorie conspirationniste affirmait que la planète X, déclencherait une apocalypse mondiale ce 19 novembre, avec la Terre en ligne de mire. Ces théories, certains chercheurs n’en peuvent plus. L’un d’eux, David Morrison, s’est récemment exprimé lors d’un podcast.

David Morrison est astronome à la NASA. Il étudie de vraies planètes et fait de véritables découvertes sur un Univers bien réel. Malheureusement pour lui, ses fonctions l’amènent parfois à devoir démystifier certaines théories encore traînées sur Internet. L’une d’elles suggère la présence d’une planète X, censée entrer en collision avec notre planète. Cette collision aurait déjà dû se produire en 2003, puis en 2012, puis le 23 septembre dernier, puis en octobre. Ce dimanche, également. Et de ces annonces, l’astronome en a marre.

« Vous me demandez une explication logique d’une idée totalement illogique », expliquait il y a quelques jours l’astronome dans un podcast de l’Institut SETI, après avoir été une fois de plus interrogé sur la troisième apocalypse programmée en trois mois. Robert E. Bartholomew, sociologue au Botany College à Auckland, en Nouvelle-Zélande, et Michael Brown, astronome à l’Institut de Technologie de Californie (MIT) étaient également présent. « Il n’y a pas de telle planète, il n’y en a jamais eu, et vraisemblablement, il n’y en aura jamais — mais elle ne cesse de surgir encore et encore » a une fois de plus expliqué le chercheur, excédé par ces théories devenues aujourd’hui quotidiennes.

La théorie prétend qu’une planète appelée Nibiru (ou planète X) est en orbite autour des limites extérieures de notre système solaire. « J’ai supposé que Nibiru était le genre de rumeur sur Internet qui passerait rapidement », écrivait le chercheur en 2008, après que son site « Ask an Astrobiologist » ait été inondé de prédictions selon lesquelles Nibiru allait croiser la Terre en 2012. « Je reçois maintenant au moins une question par jour, allant de l’angoisse (“Je ne peux pas dormir, j’ai vraiment peur, je ne veux pas mourir”) à des accusations abusives (“Pourquoi mentez-vous ? Si la NASA le nie, alors cela doit être vrai”) », écrit-il.

L’agence américaine, suite à l’épisode « 2012 », s’est à l’époque divisée en interne sur la question de savoir si elle devait ou répondre à ces rumeurs, de peur de légitimer des absurdités. Finalement le directeur de la NASA décida que quelque chose devait être fait. C’est ainsi que Morrison — qui a travaillé sur les missions Voyager, Galileo et Kepler de la NASA au cours de sa longue carrière — s’est retrouvé contraint de faire des vidéos YouTube pour enfants effrayés. Il y a du travail. Internet est tel aujourd’hui que vous pourriez trouver une apocalypse programmée pour à peu près tous les jours de la semaine.

Voici donc pourquoi Morrison était sur le podcast du SETI cette semaine, distrait de sa science une fois de plus pour parler d’un monde qui n’existe pas. Vous l’aurez compris, si vous ne voulez plus énerver le chercheur, oubliez ce monde hypothétique.

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