Ce musicien russe un peu spécial a mis au point une sorte d’instrument de musique dans lequel il a placé 4,5 litres de son propre sang, soit à peu de choses près l’équivalent de la quantité contenue dans un corps humain ! Mais pourquoi avoir fait une telle chose ?
Dmitriy Morozov, connu sous le pseudonyme : : vtol : :, a été très patient dans le cadre de son œuvre baptisée « Until I die ». En effet, ce dernier a pris 18 mois pour collecter et conserver 4,5 litres de son sang afin d’alimenter un synthétiseur diffusant des sons par le biais d’enceintes. Le sang a été mélangé avec de l’eau distillée ainsi qu’à des conservateurs tels que du citrate de sodium et du glucose.
Le liquide obtenu délivre un courant continu permettant l’alimentation de batteries générant à leur tour les sons audibles sur les enceintes. Néanmoins, tout cela n’est pas destiné à vous faire danser ! En effet, le caractère macabre est aussi présent dans les sons produits qu’au niveau de l’installation elle-même.
Dmitriy Morozov a déclaré « ne faire qu’un » avec son invention qui a besoin de sa « source vitale pour créer des sons électroniques ». L’artiste qualifie même sa création de « construction métaphysique entre l’homme et la machine, plutôt qu’entre les êtres humains ».
Ces travaux « sanguinaires » rappellent ceux d’un autre artiste russe : Andreï Molodkin. Ce dernier est à l’origine de l’œuvre Immigrant Blood, présentée à Paris en 2013, qui n’est autre que le buste transparent d’une Marianne dans lequel le sang de demandeurs d’asile était injecté, tout un symbole.
Quant à Dmitriy Morozov, il ne s’agit pas d’un coup d’essai pour ce qui est des sons et du corps humain. En 2014, l’artiste avait déjà créé une machine ressemblant à un exosquelette qui avait la capacité de jouer de la musique en interprétant les tatouages comme une partition.
Voici une démonstration de l’œuvre Until I die :
Sources : Engadget – Trax – UberGizmo