Cet anti-moustique issu de l’impression 3D est moins nocif pour l’ĂȘtre humain

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Crédits : Université Martin-Luther de Halle-Wittenberg

Il y a peu, des chercheurs allemands ont prĂ©sentĂ© un nouveau rĂ©pulsif contre les moustiques. Provenant de l’impression 3D et se trouvant sous la forme d’un accessoire portable de type bague ou bracelet, cet anti-moustique prĂ©sente moins de risques pour la santĂ© humaine.

Un nouveau répulsif anti-moustique

Selon le National Geographic, il existe plus de 3 000 espĂšces de moustiques. Toutefois, seulement trois espĂšces sont principalement responsables de la propagation des maladies humaines comme le paludisme, la dengue, le chikungunya ou encore diffĂ©rents types de fiĂšvres et d’encĂ©phalites. Chaque annĂ©e, les moustiques causeraient la mort d’environ un million de personnes Ă  travers le monde. Par ailleurs, la prolifĂ©ration de ces insectes – et donc des maladies – est favorisĂ©e par le rĂ©chauffement climatique.

Il n’est donc pas surprenant de voir que les produits et autres dispositifs anti-moustiques rencontrent plus que jamais du succĂšs. Toutefois, les sprays, entre autres, sont susceptibles de nuire Ă  la santĂ© humaine en raison de la prĂ©sence de N,N-diĂ©thyl-3-mĂ©thylbenzamide (DEET). Il s’agit ici d’un produit chimique synthĂ©tique – connu depuis les annĂ©es 1950 – pouvant dĂ©clencher des allergies, et ce malgrĂ© son efficacitĂ© contre les moustiques.

Ainsi, des chercheurs de l’UniversitĂ© Martin-Luther de Halle-Wittenberg (Allemagne) ont mis au point un nouveau rĂ©pulsif anti-moustique. Issu de l’impression 3D, ce dernier a fait l’objet d’une publication dans l’International Journal of Pharmaceutics le 25 aoĂ»t 2022.

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Crédits : Université Martin-Luther de Halle-Wittenberg

Un accessoire fabriqué dans un polymÚre biodégradable

Le dispositif des scientifiques allemands se prĂ©sente comme Ă©tant un accessoire portable contenant le rĂ©pulsif. Or, ce rĂ©pulsif n’est pas d’origine synthĂ©tique comme le DEET. En effet, il s’agit d’un composĂ© organique : le butylacĂ©tylaminopropanoate d’Ă©thyle (IR3535). Habituellement, les rĂ©pulsifs naturels voient leur efficacitĂ© s’estomper aprĂšs quelques heures, mais les chercheurs ont trouvĂ© une parade. Ceux-ci ont en effet inclus le produit dans leur accessoire pouvant prendre la forme d’une bague ou d’un bracelet fabriquĂ© dans un polymĂšre biodĂ©gradable : l’acide polylactique (PLA).

L’idĂ©e des scientifiques est de faire en sorte que le produit se diffuse en permanence. Toutefois, le taux d’Ă©vaporation dĂ©pend de plusieurs facteurs : la tempĂ©rature et le polymĂšre utilisĂ©. Les meneurs de l’Ă©tude ont menĂ© diffĂ©rents tests dont les rĂ©sultats se sont montrĂ©s positifs dans des environnements contrĂŽlĂ©s. D’ores et dĂ©jĂ , les chercheurs affirment que le produit prend environ une semaine pour s’évaporer totalement, Ă  une tempĂ©rature corporelle de 37°.

NĂ©anmoins, de plus amples recherches doivent ĂȘtre menĂ©es afin d’apporter des certitudes concernant le fonctionnement du dispositif en conditions rĂ©elles. Il s’agit principalement de dĂ©terminer dans quelles conditions l’objet fonctionne le mieux.